Après deux jours de discussions et de tergiversations, Alternance 2023 a finalement désigné son candidat. Ce sera Albert Ondo Ossa. Cet ancien ministre d’Omar Bongo espère rééditer le parcours de Jean Ping en 2016. Mais le pourra-t-il vraiment ? Voici l’avis, éclairé, d’un des plus imminents professeurs en science politique de l’UOB.
« Avec cette désignation, Alternance 2023 veut faire croire qu’elle peut, en théorie, rééditer le « coup » réalisé par Jean Ping en 2016. Mais ça ne sera pas possible pour deux raisons. La première, c’est que, sans lui faire injure, Albert Ondo Ossa n’est pas Jean Ping. Les deux ne boxent pas dans la même catégorie. La seconde raison tient au fait que cette élection, contrairement à la précédente, se joue avec un bulletin unique sur lequel figure le candidat à la présidentielle et celui de son parti dans telle ou telle circonscription. Voter pour l’un, c’est voter pour l’autre. Ce qui signifie que cette élection donne l’avantage à ceux qui sont le mieux ancrés sur le terrain, dans leur circonscription. Or, sur ce plan, il n’y a pas photo. Lors des dernières législatives, d’octobre 2018, sur les 143 sièges à l’Assemblée nationale, le PDG en a raflé plus de 120, n’en laissant qu’une vingtaine à l’opposition et aux indépendants. Au Gabon, la vie politique locale, est dominée par le PDG. Et c’est cet élément qui sera décisif lors du scrutin du 26 août. »
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