La liste des candidats à la prochaine élection présidentielle n’en finit plus de s’étirer du côté de l’opposition. Jeudi 26 janvier à l’occasion d’une rencontre avec les médias et ses militants, le président du Parti social-démocrate (PSD) et ancien vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou a a officialisé sa candidature.
Plus le temps passe, et plus l’idée d’une candidature unique de l’opposition semble relever du mythe. Plus une semaine ou presque sans qu’un opposant n’annonce sa candidature à l’élection présidentielle.
Après Alexandre Barro Chambrier (candidat non officiellement déclaré mais certain pour le RPM), Paulette Missambo ou l’un de ses protégés au sein de l’UN (idem), ou encore Mike Jocktane (officiellement déclaré), Pierre-Marie Gondjout (candidat officieux), Raymond Ndong Sima (candidat officiel), sans compter celles à venir (Ping ou un responsable de la CNR…), c’était au tour cette semaine du président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou, d’officialiser sa candidature à l’élection présidentielle à venir.
Annonçant son intention de tenter une nouvelle fois sa chance à l’élection présidentielle, le natif de Moutassou dans la province de la Ngounié a déclaré que « seuls ceux qui persévèrent arrivent au bout de leur rêve ». « C’est la cinquième fois que nous allons concourir. Et, d’aucuns ont souvent raillé cette candidature. En se disant : voilà quelqu’un qui a concouru plusieurs fois et il n’a pas eu des résultats escomptés. Comment se fait-il qu’il puisse encore se présenter aux élections présidentielles de 2023 ? La notion de persévérance est ici perçue, non pas comme une faiblesse, mais comme une valeur à inculquer au peuple gabonais », a justifié l’ancien maire de Mouila et vice-président du Gabon.
L’opposition gabonaise, explosée façon puzzle
Pour ce professeur en science politique de l’UOB, « cette annonce illustre derechef, si besoin en était encore, les multiples rivalités, qui sont vives au sein de l’opposition. Celles-ci est divisée entre plusieurs blocs qui ne sont d’accords sur rien si ce n’est sur leur ambition de succéder à Ali Bongo Ondimba dans le fauteuil de président », explique celui-ci.
Face à cette opposition, « explosée façon puzzle », pour reprendre l’expression devenue célèbre tirée du célèbre film « Les tontons flingueurs », la majorité fait bloc autour du président Ali Bongo Ondimba, candidat non encore officiellement déclaré mais hautement probable.
Depuis le début de l’année, celui-ci peut compter sur un atout de taille : Alain-Claude Bilie-By-Nze dont les talents oratoires et le sens de la répartie fragilisent un peu plus une opposition déjà bien mal en point (lire notre article).