Opération anti-corruption au Gabon : 250 millions de FCFA retrouvés dans la maison du beau-frère de Brice Laccruche Alihanga à l’origine de l’émission d’un mandat d’arrêt international

Brice Laccruche Alihanga a vu sa fulgurante ascension politique stoppée brutalement début novembre © DR

Un mandat d’arrêt international a été émis ces derniers jours par les autorités gabonaises à l’encontre de Raphaël Nze Minko, le beau-frère de Brice Laccruche Alihanga, l’ex-directeur de cabinet de la Présidence de la République, placé en décembre dernier sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération anti-corruption lancée en novembre dernier.

« Raphaël Nze Minko gardait dans sa maison la coquette somme de 250 millions de FCFA entassés dans deux coffres », indique notre confrère Gabonactu.com, citant une source judiciaire.

« L’argent aurait été débusqué lors d’une perquisition au domicile de M. Nze Minko suite à l’enquête ouverte dans le cadre de l’opération mains propres baptisée Scorpion. Un des coffres forts contenait 150 millions de FCFA ; un autre  la rondelette somme de 100 millions de FCFA », complète Gabonactu.com, se référant toujours à une source judiciaire.

Raphaël Nze Minko n’était pas présent à son domicile pendant cette perquisition. Il aurait quitté le Gabon le 3 janvier dernier. D’où l’émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre.

Une autre personne se trouve dans le même cas. Il s’agit de Gervais Martial Koulayo Houlpaye, un ancien collaborateur de M. Laccruche Alihanga.

Toujours selon Gabonactu.com, le nom de ces deux personnes ont été cités par Gérard Fanou, qui assurait la comptabilité au sein de la Présidence de la République ces deux dernières années et dont le nom a été cité dans l’affaire mêlant Grégory Laccruche Alihanga, le frère cadet de Brice, et maire d’Akanda, lui aussi placé courant décembre en détention préventive à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération anti-corruption.

Ce weekend, le Procureur de la République, André Patrick Roponat a rappelé que, depuis son déclenchement en novembre dernier, l’opération Scorpion a permis d’interpeller 30 personnes. 6 ont été mises hors de cause, 4 laissées en liberté provisoire et 20 autres inculpées et placées sous mandat de dépôt (lire notre article).

L’opération Scorpion, telle qu’elle a été baptisée, a été lancée suite à de graves soupçons de détournements massifs de fonds publics et de blanchiment des capitaux.

La semaine dernière, les avocats de Brice Laccruche Alihanga, qui crient au procès politique, ont dénoncé ses conditions d’incarcération.