Elle court, elle court la rumeur. Ces dernières heures, le bruit courait qu’Olam, la multinationale singapourienne, premier employeur privé au Gabon, serait intéressé par la reprise de la SEEG, réquisitionnée par l’Etat gabonais vendredi 16 février, suite à la rupture le même jour de la convention de concession qui le liait à l’entreprise française Veolia.
Il s’agit bien d’une rumeur infondée, fermement démentie par une source « autorisée » au sein de la direction générale d’Olam. « Olam n’a aucune intention de reprendre les activités de la SEEG au Gabon. Nous sommes catégoriques sur ce point », a-t-elle déclarée.
« fake news »
Il s’agit donc bien d’une « fake news ». Selon ce banquier, fin connaisseur du secteur privé à Libreville, « certaines personnes ont peut être intérêt à faire courir ce genre de bruit pour discréditer la démarche de l’Etat qui vient de reprendre en main la SEEG », dit-il avant de poursuivre : « l’objectif de cette opération, contrairement à ce que certains voudraient faire accroire, n’est pas de substituer des intérêts privés à d’autres intérêts privés, en clair une entreprise X à Veolia, mais de remplacer cet opérateur, Veolia, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas donné satisfaction dans l’accomplissement de sa mission, afin d’améliorer la qualité du service rendu aux usagers », précise ce banquier.
Une source proche du gouvernement indique par ailleurs que la priorité dans les jours qui viennent n’est pas de trouver un remplaçant à Veolia mais de parer au plus urgent. C’est pourquoi le ministère de l’Eau et de l’Energie, qui exerce la tutelle sur la SEEG, a désigné dès hier un organe ad hoc, piloté par Marcellin Massila Akendengué, le tout nouveau directeur général délégué. Celui-ci aura notamment pour mission de gérer l’entreprise durant la phase transitoire d’un an dans l’intérêt des consommateurs et finaliser la rupture contractuelle avec le groupe français Veolia.
