Mis en cause pour l’achat de véhicules de luxe, le vice-président du Gabon, Pierre-Claver Maganga Moussavou, tente de contre-attaquer

Le vice-président du Gabon, Pierre-Claver Maganga Moussavou, a fait l'aquisition en octobre 2017 d'une Bentley Continental GT @ DR

La semaine dernière, les factures d’achat par Pierre-Claver Maganga Moussavou de trois véhicules de luxe pour un montant total de 653 millions de FCFA ont été divulguées dans la presse. Aujourd’hui, le vice-président gabonais tente de réagir pour éteindre l’incendie. 

Ces révélations d’achat de véhicules de luxe faites par la presse la semaine dernière ont d’autant plus choqué les Gabonais qu’elles interviennent au moment où le gouvernement a décidé de réaliser d’importantes économies budgétaires pour permettre au pays de retrouver l’équilibre de ses comptes publiques. Des économies qui passent notamment par une réduction drastique du train de vie de l’Etat, en particulier à son sommet.

Mais plutôt que l’exemple, c’est un contre-exemple qu’a donné Pierre-Claver Maganga Moussavou. Selon les médias, le vice-président gabonais aurait acquis trois véhicules de luxe (une Mercedes classe G, une Bentley Continental GT et une Porsche Cayenne) pour un montant de 653 millions de FCFA.

Sonné dans un premier temps selon ses proches, le vice-président gabonais a décidé de réagir. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique paru cette semaine, ce dernier s’apprêterait « à déposer une plainte en France contre le concessionnaire automobile Bentley à la suite de la divulgation d’une facture concernant l’achat, en octobre 2017, d’un modèle Continental GT pour 158 000 euros ».

Toujours selon Jeune Afrique, Pierre-Claver Maganga Moussavou, « se défend[rait] d’avoir utilisé de l’argent public et soupçonne[rait] qu’un tiers a usurpé son identité afin de se procurer ce document auprès de Bentley ».

Il n’est pas sûr cependant que cette action en Justice portant sur la divulgation et non sur le fond de l’affaire suffise à éteindre la polémique. Déjà, des voix se sont élevées au sein de la classe politique gabonaise pour réclamer le départ de M. Maganga Moussavou, auteur à leurs yeux d’ « une faute politique grave ».