Dans un post Facebook, l’activiste avait indiqué que le jeune homme était décédé suite à des violences policières à l’occasion des marches de protestation d’élèves au Gabon. En réalité, son décès a eu lieu le 2 avril, soit une semaine avant le début des manifestations, suite à une longue maladie, a indiqué sa famille qui demande que les écrits de l’activiste soit retiré.
Thibaut Adjatys a une manie : celle de peindre tout en noir ce qui, de près ou de loin, a trait au Gabon, quitte à tordre la réalité. Mais cette fois-ci, le cyber-activiste pro-opposition a, semble-t-il, dépassé les bornes, n’hésitant pas à instrumentaliser à des fins politiques le décès d’un jeune homme.
En l’occurrence, celui de Yannick Joshin Guidokou, intervenu le 2 avril dernier des suites d’une longue maladie. Mais l’occasion était manifestement trop belle pour Thibaut Adjatys de faire le lien avec l’actualité, en l’occurrence les marches de protestation des élèves qui ont eu lieu cette semaine au Gabon et qui feraient l’objet, comme tentent de le faire croire les partisans de l’opposition, d’une sévère répression.
C’est en effet à ces supposées violences policières que Thibaut Adajatys a explicitement attribué le décès du jeune Yannick. « L’une des victimes de la violence aveugle de Julien Nkoghe Bekalé et son gouvernement de bras cassés. Jeune homme, vas-y en paix (sic !), les commanditaires de ta mort ne resteront pas impunies (resic !)« , a-t-il écrit ce mercredi 10 avril sur sa page Facebook, accompagnant son post d’une photo du défunt.
Des propos qui ont fait bondir la famille du défunt, déjà durement éprouvée. « Je viens par cette publication apporter un démenti formel quant au décès de mon fils GUIDOKOU Yannick survenu des suites d’une maladie et non à cause des marches« , a répondu en commentaire à ce post le père du jeune défunt. « Toute la famille GUIDOKOU exige que M. Thibaut Adjatys revienne sur ses écrits par respect pour notre fils.« , a-t-il ajouté.
Une demande dont l’activiste n’a pas tenu compte, le post incriminé étant toujours, près de 24 heures après sa publication, en ligne sur sa page officielle.
Si cette attitude n’est guère surprenante de la part de M. Adjatys qui n’hésite jamais à faire fi de la réalité pour servir ses combats et dont la crédibilité est régulièrement mise en cause (y compris par ses propres lecteurs), elle est cependant loin d’être isolée. Qu’il s’agisse des leaders syndicats (Fridolin Mve Messa, Marcel Libama, Jean-Rémy Yama…), des responsables de l’opposition radicale (Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier…) ou de la société civile (Marc Ona…), tous tentent d’instrumentaliser les marches de protestation d’élèves à des fins politiciennes (lire notamment à ce sujet notre dernier éditorial).
