Le Gabon paiera « dans les prochains jours » 312 millions de francs CFA d’arriérés de salaire à l’ancien directeur technique de l’équipe nationale, António Garrido

Le ministre des Sports du Gabon, Franck Nguema © DR

C’est ce qu’a assuré lundi 23 mars le ministre des Sports suite à une décision du Tribunal arbitral sport (TAS) du 9 mars dernier. D’une manière générale, Franck Nguema entend bien apurer la somme de 2,5 milliards de francs CFA due à tous les sélectionneurs qui se sont succédés ces dernières années, confirmant ainsi la volonté du Gabon de se défaire de la réputation de mauvais payeur qui lui a longtemps collé à la peau.

« Le montant est en cours de paiement », a indiqué le ministre des Sports lundi 23 mars, confirmant l’intention du Gabon de s’acquitter dans les prochains jours de la somme de 312 millions de francs CFA exigée par le Tribunal arbitral de sport le 9 mars, suite à la plainte de l’ancien directeur technique de l’équipe nationale, António Garrido.

D’une manière générale, le ministre entend bien apurer une fois pour toute les arriérés de paiements dus aux différents sélectionneurs qui se sont succédés ces dernières années. « Dès ma prise de fonction, j’ai hérité d’un certain nombre de dossiers brûlants. Notamment ceux liés aux arriérés de salaires des différents salaires des différents sélectionneurs », a rappelé Franck Nguema.

Selon lui, la somme totale de ces arriérés est évaluée à « 2,5 milliards de francs CFA ». Rien que pour l’ancien sélectionneur Antonio Camacho et ses adjoints, le ministre des Sports a indiqué que le montant est de l’ordre de « 1,8 milliard de francs CFA ». Somme pour laquelle il a assuré « avoir reçu l’avis d’ordonnancement qui est en cours de paiement auprès du Trésor Public ».

Autres dossiers : ceux de l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale de football, Daniel Cousin, et de son homologue de l’équipe de handball, Jackson Richardson. Sur la somme totale de 2,5 milliards de francs CFA due aux différents sélectionneurs, le ministre des Sports certifie avoir déjà « ordonnancé 1,7 milliard de francs CFA et entend poursuivre les efforts pour régler cette dette ».

Dans le même esprit, le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Marie Ogandaga, s’est engagé il y a quelques jours à purger la dette contractée par l’Etat auprès de 93 entreprises privées entre le 17 décembre 2018 et le 15 octobre 2019 (lire notre article). Si la promesse est tenue, ce serait une excellente nouvelle tant le respect par l’Etat de ses engagements contractuels a un impact déterminant sur le climat des affaires et l’attraction des investissements.