Le Gabon élu membre du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU

La salle du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies © DR

L’Assemblée générale des Nations-Unies a élu, mardi 13 octobre, pour un mandat de trois ans (2021-2023) 15 nouveaux membres au Conseil des droits de l’Homme, dont la Côte d’Ivoire, la France, le Sénégal et le Gabon. Pour la diplomatie gabonaise, l’une des plus actives en Afrique, il s’agit d’une grande victoire. 

Ce mardi 13 octobre à Genève en Suisse, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Malawi et le Sénégal ont été élus membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU dans le cadre du groupe des Etats d’Afrique. Quatre sièges étaient à pourvoir.

Ce même jour, onze autres pays ont également été élus : la Chine, le Népal, l’Ouzbékistan et le Pakistan pour le groupe des Etats d’Asie-Pacifique ; la Russie et l’Ukraine dans le cadre du groupe des Etats d’Europe orientale ; la Bolivie, Cuba et la Bolivie pour les trois sièges en lice pour le groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes ; enfin, la France et le Royaume-Uni pour les deux sièges à pourvoir dans le groupe Europe occidentale et autres Etats.

Pour les observateurs, l’élection du Gabon comme membre du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU ne constitue cependant pas une surprise au vu de la solidité de sa candidature. Elle avait d’ailleurs été largement pronostiquée (lire notre article).

Le dossier gabonais de candidature parmi les plus solides et les mieux ficelés sur le continent

Le dossier gabonais était en effet considéré comme l’un des plus solides, les mieux ficelés sur le continent. Le pays est en effet partie prenante à la majorité des traités internationaux en matière des droits de l’Homme et d’autres sont en cours de ratification.

Par ailleurs, « le Gabon est un modèle en matière d’égalité femme – homme ainsi que de protection du droit des homosexuels », comme l’indique une responsable de l’ONU pour l’Afrique qui rappelle que « des initiatives récentes ont encore été prises en ce sens ». 

En outre, ajoute-t-elle, sur le continent africain, « le Gabon est l’un des pays où la liberté de la presse est la mieux assurée et l’un des rares où les violences politiques sont inexistantes ».

Enfin, le pays est, au plus haut niveau, très engagé en faveur de la protection de l’environnement, du climat et de la biodiversité, dont on sait qu’elle est un facteur essentiel au respect des droits de l’Homme, à l’instar du fait de vivre dans un environnement sain et sécurisé.

Une nomination qui consacre aussi l’activisme de la diplomatie gabonaise, considérée comme l’une des plus engagée en Afrique

« La nomination du Gabon comme membre du Conseil des droits de l’Homme consacre les efforts du Gabon en la matière mais également l’activisme de la diplomatie gabonaise qui est considérée comme l’une des plus engagées sur le continent », explique un haut-fonctionnaire

Pour rappel, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui siège à Genève et est présidé depuis le 1er janvier dernier par Elisabeth Tichy-Fisslberger, est composé au total de 47 Etats membres qui sont élus directement et individuellement au scrutin secret à la majorité des membres de l’Assemblée générale.

La composition du Conseil respecte le principe d’une répartition géographique équitable, les sièges étant répartis comme suit entre les groupes régionaux : Groupe des Etats d’Afrique (13 membres), Groupe des États d’Asie-Pacifique (13), Groupe des États d’Europe orientale (6), Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes (8), Groupe des États d’Europe occidentale et autres États (7).

Son rôle est de renforcer la promotion et la protection des droits de l’Homme partout sur la planète. Il examine toutes les questions et situations en lien avec les droits de l’Homme qui nécessitent son attention, et ce tout au long de l’année.