La France Insoumise de Mélenchon et Obono accusée « d’excuser l’islam politique » par le ministre français de l’Economie, un nouveau coup dur pour Jean Ping

Au tour du ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, de dire son fait à La France Insoumise © DR

Une semaine jour pour jour après le lâche et barbare assassinat de Samuel Paty, enseignant d’Histoire-Géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, les langues continuent de se délier en France. Si l’islamisme politique est vigoureusement dénoncé, ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont permis sa propagation le sont tout autant. C’est le cas en particulier de La France Insoumise (LFI), le parti de la franco-gabonaise Danielle Obono, mis en cause par le ministre français de l’Economie. 

« Il y a le terrorisme, oui, le crime qui doit être jugé et condamné », a affirmé le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, ce matin sur une grande radio française, Europe 1. « Et il y a l’idéologie qui est à la base du terrorisme et qui est plus insidieuse, c’est l’islam politique qui a ses complicités depuis des années en France ». Le ministre de l’Économie a accusé certains partis politiques d’être complices de cet islam politique. « La France insoumise qui ne cesse d’excuser l’islam politique », mais aussi « une partie des Verts » (écouter son interview).

La veille, toujours sur Europe 1, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, avait dénoncé « l’islamo-gauchisme qui a fait des ravages », visant notamment le syndicat étudiant Unef, mais aussi, lui aussi, la France Insoumise, qu’il a accusé de « complicité intellectuelle avec le terrorisme » (lire notre article).

En début de semaine, l’avocat de Charlie Hebdo, une voix très influente dans le débat politique hexagonal, avait fait de même. « On ne peut pas être en même temps Obono et Charlie Hebdo », avait tonné Me Richard Malka au micro de RTL (lire notre article), pointant ainsi du doigt la connivence entre ce parti d’extrême-gauche et les courants qui prônent la haine de la France et de ses institutions, qu’il s’agisse de l’islamisme, de l’indigénisme ou du sans-frontièrisme.

Des répliques du débat français qui se font ressentir jusqu’au Gabon

Le débat, qui a lieu en France aujourd’hui, n’est pas sans conséquence au Gabon. Danielle Obono, l’une des figures de La France Insoumise et de l’indigénisme en France, est l’une des égéries de la frange radicale de la diaspora gabonaise en France, mais également la courroie de transmission des préoccupations des opposants gabonais au sein du Parlement français, à commencer par Jean Ping qui régulièrement sollicite LFI pour en faire son porte-voix dans la dénonciation du pouvoir gabonais (lire notre article).

« Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es », raille un député PDG (majorité présidentielle) de l’Estuaire qui invite le candidat malheureux à la présidentielle de 2016 à « mieux choisir à l’avenir ses amis ».

En attendant, la complaisance, voire la « complicité intellectuelle » avec le terrorisme de LFI, aujourd’hui dénoncée et exposée au plus haut-niveau par la quasi-totalité de la classe politique française, fait perdre tout crédit à ce qui était probablement le dernier levier d’influence du patron de la CNR à l’international.