Gabon : Serge Mombo, Triphel Mabicka et Orphée Mickala frappés à titre conservatoire de 90 jours d’interdiction d’activités liées au football par la FIFA

Le président de la FIFA, Gianni Infantino © DR

Serge Mombo, ancien président de la Ligue de football de l’Estuaire actuellement en garde à vue, et Triphel Mabicka et Orphée Mickala, tous deux anciens coachs de football placés en détention préventive à la prison centrale de Libreville, ont été interdit de pratiquer toute activité liée au football durant 90 jours, selon un communiqué de la FIFA diffusé mardi 3 mai 2022.

En décembre 2021, la Commission d’Éthique Indépendante a effectué une enquête préliminaire suite aux allégations visant Patrick Assoumou Eyi, ancien entraîneur de la sélection gabonaise U-17, accusé de viols et autres violences sexuelles au Gabon.

En application du Code d’éthique de la FIFA, la chambre d’instruction de la Commission d’Éthique a, à la demande de son président, étendu le champ de l’enquête en ouvrant une procédure formelle à l’encontre de Patrick Assoumou Eyi et Serge Ahmed Mombo (président de La Ligue de Football de l’Estuaire), ainsi que de Triphel Mabicka et Orphée Mickala, deux entraîneurs gabonais.

En attendant les résultats de ces enquêtes, le président de la chambre d’instruction a  prononcé à l’encontre de Mombo, Mabicka et Mickala, à titre conservatoire, une interdiction provisoire d’exercer toute activité relative au football (administrative, sportive ou autre) au niveau national et international pour une durée de 90 jours.

La décision prise par la Fédération Gabonaise de Football de suspendre provisoirement M. Eyi de toute activité relative au football à compter du 17 décembre 2021 a par ailleurs été étendue au niveau international par la Commission de Discipline de la FIFA.

Ces sanctions sont infligées alors qu’une instruction pénale a été ouverte au Gabon suite au « Capellogate », un vaste scandale de pédophilie dans le milieu du football révélé par le journaliste français Romain Molina dans le quotidien britannique The Guardian.

Dans le cadre de cette affaire, le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre-Alain Mounguengui, a été placé en détention préventive suite à sa garde à vue (lire notre article).