Le président de la Fédération gabonaise de football, Pierre-Alain Mounguengui, dormira à partir de ce soir en prison à Sans famille

Pierre-Alain Mounguengui dormira à partir de ce soir en prison © DR

Suite à sa garde à vue, le président de la Fegafoot a été incarcéré dans le cadre de l’enquête sur le scandale de pédophilie qui touche le football gabonais.

Pour ceux qui suivent le dossier – pour ne pas dire le feuilleton – de près, c’est tout sauf une surprise.

Une première audience doit se tenir dans dix jours devant le juge instructeur.

Accusé par certaines des personnes mises en cause dans ce dossier, dont Serge Ahmed Mombo, d’avoir a minima couvert ces actes gravissimes, cet ancien arbitre de 64 ans était depuis entre les mains des fins limiers de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM).

Le « Capellogate » secoue le football gabonais depuis la fin 2021. Ce scandale doit son nom à Patrick Assoumou Eyi, surnommé « Capello », accusé d’avoir « violé, formé et exploité » de nombreux garçons, quand il était sélectionneur des moins de 17 ans du Gabon, jusqu’en 2017, puis en tant que directeur technique de la Ligue de l’Estuaire – les championnats de jeunes.

« Le réseau remonte aux années 1990. Il résulte de cette enquête qu’il s’agirait de plusieurs centaines de victimes rien que pour cet homme qui aurait d’ailleurs fourni d’autres joueurs mineurs à d’autres personnalités du football gabonais », expliquait alors le journaliste d’investigation français Romain Molina, co-auteur de l’enquête, dans un entretien accordé à France 24.

Pierre-Alain Mongueungui n’est pas le premier dirigeant du football gabonais à se retrouver compromis. Le 25 janvier dernier, l’intendant de l’équipe nationale, Serge Hamed Mombo, avait été appréhendé par la police gabonaise à sa descente d’avion, à l’aéroport Léon-Mba de Libreville.

Réélu le 16 avril dernier pour un troisième mandat après avoir décliné une nomination au poste d’inspecteur général des services, Mounguengui se retrouve derrière les verrous. D’autres têtes pourraient tomber dans le cadre de cette enquête. En attendant, la Fédération gabonaise de football se retrouve sans président.