Gabon : polémique sur la rémunération du leader syndical Jean Rémy Yama

Jean Rémy Yama, leader de la confédération syndicale Dynamique unitaire sur la sellette © Twitter

La polémique enfle autour de la Dynamique unitaire. Fustigée ces derniers jours pour avoir diffusé une affiche avec un mot d’ordre contestable (« rendons le Gabon ingouvernable« ), la confédération syndicale est à nouveau sous le feu des critiques. En cause, le salaire jugé mirobolant de son leader, Jean Rémy Yama, qui s’élèverait à près de 2 millions de francs CFA par mois. 

Sale temps pour la Dynamique unitaire. Après avoir appelé il y a quelques jours à les travailleurs gabonais à contester les mesures d’économies budgétaires décidées par le gouvernement, la confédération syndicale va de polémiques sur polémiques.

Suite à l’affaire de l’affiche et du slogan contestés, c’est au tour du salaire de son leader, Jean Rémy Yama de faire l’objet d’un vif débat. Celui-ci émargerait à 1 989 000 francs CFA par mois. Loin, très loin des rémunérations perçues par les militants de base de son syndicats.

1 989 000 francs CFA par mois

Ces révélations tombent d’autant plus mal que le leader syndical entend protester contre la mesure de réduction de la masse salariale dans la fonction publique. Or, la diminution de 10 à 15 % du montant des traitements décidés par le gouvernement ne s’appliqueront pas aux rémunérations égales ou inférieures à 650 000 francs CFA par mois au nom de l’équité sociale, ce que se garderait bien de dire Jean Rémy Yama à ses troupes.

L’ensemble de ces éléments nourrissent la gronde de plus en plus vive de la base contre ses leaders. Ces derniers sont, tour à tour, accusés de ne pas défendre suffisamment les intérêts des travailleurs, d’avoir une posture critique systématique et donc non-constructive, ainsi que de confondre militantisme syndicale et activisme politique.