Gabon : Noureddin Bongo cible d’attaques d’activistes, un ministre prend sa défense sur Twitter

Biendi Maganga Moussavou s'entretenant avec le président Ali Bongo Ondimba et le coordonnateur général des affaires présidentielles Nourredin Bongo Valentin à l'issue du conseil des ministres du 23 décembre 2019 © DR

Le fait est suffisamment rare pour être relevé. Alors que le fils du chef de l’Etat gabonais, nommé coordinateur général des affaires présidentielles en décembre dernier, Noureddin  Bongo Valentin, est la cible ces derniers jours d’activistes proches de l’opposition, un ministre a pris sa défense sur Twitter. 

« Je soutiens! STOP à la diffamation et aux atteintes à l’honorabilité d’autrui sans fondement, sans risque pour les auteurs et sans réparation pour les victimes ! », a écrit mercredi sur son compte Twitter le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga-Moussavou.

Pour rappel, lundi dernier, les présidents de quatre organisations pro-opposition, parmi lesquelles le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) et la confédération syndicale Dynamique unitaire, ont porté plainte contre le coordinateur des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, devant la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI). La réplique de l’intéressé ne s’est pas fait attendre. Le lendemain, mardi, celui-ci a porté plainte par le biais de son avocat pour dénonciation calomnieuse (lire notre article).

Soutien public suffisamment rare

Ce soutien public, sur les réseaux sociaux, d’un ministre gabonais vis-à-vis d’une personnalité importante de la Présidence de la République est un fait suffisamment rare pour être relevé. Suite à l’AVC du chef de l’Etat en 2018 et aux attaques consécutives de l’opposition dont celui-ci avait été la cible sur le thème de la vacance du pouvoir présidentiel, beaucoup avaient pointé du doigt le manque d’entrain des ministres à défendre publiquement le président. « A l’époque, au sein du gouvernement, c’était un peu tous aux abris en attendant d’y voir plus clair », se souvient amer un proche du chef de l’Etat.

L’histoire se répétera-t-elle cette fois-ci avec le coordinateur général de la Présidence ? Ou bien le ministre de l’Agriculture fera-t-il des émules parmi ses collègues ? Les prochains jours permettront de le dire.