Gabon : Les patrons et clients de boites de nuit « dégoutés » par le Copil citoyen

Les établissements de nuit resteront désespérément fermés en cette fin d'année au Gabon © DR

Alors qu’ils attendaient avec impatience la date du 15 décembre pour rouvrir comme les y autorisait un arrêt gouvernemental, les patrons de boites de nuit ont dû déchanter. Un recours devant le Conseil constitutionnel du « Copil citoyen », nom pompeux donné à un collectif d’opposants, a contraint la juridiction à suspendre l’arrêté en question en attendant que la Juridiction se prononce sur le fond. Résultat : les boites de nuit resterons fermées pour les fêtes de fin d’année. Une catastrophe pour tout un secteur qui pousse aujourd’hui un cri d’alarme. 

« Je suis dégouté. Cela fait presque deux ans que nous sommes à l’arrêt. Tout était prêt pour l’ouverture le 15 décembre et patratra », déplore le patron d’un des établissements de nuit les plus huppés de la capitale gabonaise.

« Traditionnellement, les fêtes de fin d’année sont le moment où nous faisons le plus gros chiffre d’affaires », explique l’un de ses confrères, propriétaire d’une boite de nuit en vue à Port-Gentil. « La suspension de l’arrêté gouvernemental est un énorme coup dur. Certains de mes collègues ne s’en relèveront pas », poursuit-il dépité.

L’impossibilité pour l’heure de rouvrir les établissements de nuit emporte de nombreuses conséquences. Des milliers d’emplois directs et indirects sont aujourd’hui menacés. Sans compter le manque à gagner important pour l’Etat en termes de recettes fiscales.

Mais il n’y a pas que les patrons de boites de nuit qui sont aujourd’hui décontenancés. Les Gabonais qui se faisaient une joie de refaire la fête après deux années difficiles seront cette année encore privés de festivités. Ils devront rester chez eux car les boites de nuit resteront fermés et le couvre-feu (qui aura dû lui aussi être aménagé en vertu de l’arrêté gouvernemental) continuera d’être appliqué. Merci le « Copil citoyen » !