Gabon : « Le président Ali Bongo va venir dans la Nyanga » (Brice Laccruche Alihanga, son directeur de cabinet)

Le directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga, lundi 2 septembre lors de son séjour dans la Nyanga © DR/Impression écran vidéo

A l’occasion d’un court séjour dans cette province du sud-ouest du pays, le bras droit du président gabonais a délivré un discours très précis sur les projets à mener pour accélérer le développement local.

Après le Haut-Ogooué en juin et juillet dernier, Brice Laccruche Alihanga a effectué un déplacement – « à la demande expresse du président Ali Bongo », a-t-il précisé – dans la Nyanga, où il est considéré comme un enfant du pays.

Le dir cab du chef de l’Etat gabonais tant à la présidence qu’au PDG, le parti au pouvoir, a en effet grandi en partie à Mayumba où vivait et travaillait son grand-père. « J’y ai quantité de souvenirs d’enfance », a commenté M. Laccruche Alihanga, très attaché à son territoire, qui confesse un lien particulier avec Mayumba. « Il y a vingt-sep ans, je venais ici tous les weekends. Papa était à la SNBG et grand-père était dans les bateaux », a-t-il expliqué, une pointe d’émotion dans la voix. 

Mais la politique n’est jamais très loin. Tout au long de son séjour, le bras droit du président a été accompagné des principaux leaders de la province, dont Anicet Mboubou Miyakou, le titulaire des portefeuilles de l’Intérieur et de la Justice, seul ministre d’Etat du gouvernement de Julien Nkoghe Bekalé.

Entre deux visites donc sur les traces de son enfance, là où vivait et où travaillait son grand-père et où le jeune Laccruche Alihanga, et son frère, Grégory, le maire d’Akanda, qui l’accompagnait à cette occasion, passaient leurs vacances, le directeur de cabinet du président, tant administratif que politique, a prononcé un discours très dense sur le fond, abordant de manière très précise la question du développement de la province.

A titre d’exemple, pour les travaux routiers sur l’axe Tchibanga – Mayumba, Brice Laccruche Alihanga souhaite que les entreprises locales soient étroitement associées via le Fonds d’Initiatives Départementales (FID). « L’impact en matière d’emploi doit être tangible localement », a insisté M. Laccruche Alihanga qui est conscient que la question des routes est prioritaire pour le désenclavement et le développement de la région.

Autre sujet, « les questions liées au dispensaire de santé seront réglées dans les meilleurs délais. Le ministre Mboumbou aura toute l’attitude et tous les moyens pour ce faire », a-t-il promis.

Le dir cab du président a également évoqué d’autres sujets, dont certains très précis, à l’instar du logement des enseignants ou du port en eaux profondes « qui n’est pas enterré », a-t-il précisé.

Mentionnant le pont qui permet de traverser la Banio, « l’un des plus beaux que j’ai vu dans tout le pays », Brice Laccruche Alihanga a fait remarquer qu’ « un mouvement (avait) été enclenché en faveur du développement de la Nyanga. Nous allons désormais accélérer»

Sur le plan de la méthodologie, le très politique directeur de cabinet du chef de l’Etat a annoncé également un changement de paradigme. « On s’appuie sur les propositions qui viennent du terrain, on demande aux populations quelles sont leurs priorités. Et on arrête avec les effets d’annonce. Quand une mesure est décidée, elle est mise en oeuvre. On dit ce que l’on fait et on fait ce que l’on dit », a indiqué M. Laccruche Alihanga. « Nous vous rendrons compte dès le mois de décembre des premières avancées », a-t-il ajouté, insistant – fait nouveau au Gabon – sur le reporting, méthode qu’il entend généraliser dans le secteur public.

« Comme nous le rappelle chaque jour le chef de l’Etat, il ne faut pas qu’il y ait des provinces favorisées et d’autres défavorisées », a conclu Brice Laccruche Alihanga, rappelant que le numéro un gabonais avait lourdement insisté lors de son discours du 16 août sur les questions de développement local (lire notre article).

Comme à son habitude, le discours du « dir cab » s’est voulu très précis, factuel, sans envolées lyriques inutiles, et agrémenté à de très nombreuses références au président Ali Bongo Ondimba qui, a-t-il annoncé, « viendra prochainement dans la province ».