Dans un discours long de 11 minutes, le chef de l’Etat, dont le débit de parole est revenu à peu de choses près à la normale après son probable AVC en octobre dernier, a insisté sur le développement territorial harmonieux du pays, au-delà des grands centres urbains qui captent la croissance.
« Les perspectives de développement au Gabon ne doivent pas se limiter aux grandes villes. Il est de notre responsabilité, nous, dirigeants politiques, de nous préoccuper du sort de nos concitoyens de l’intérieur du pays. Nous devons tout mettre en oeuvre pour renforcer la décentralisation via des approches innovantes comme le Fonds d’initiative départementale lancée en 2018. Quels que soient leurs lieux de résidence ou leurs origines, les Gabonais ont droit à des conditions de vie dignes comprenant l’accès à l’eau, au logement, aux transports publics, à l’éducation et au travail, a déclaré Ali Bongo.
« L’exode rurale ne saurait être la seule perspective professionnelle de notre jeunesse, souvent éprouvée par le chômage comme dans le reste du monde, a-t-il martelé.
« Pour cette raison, nous élaborons des solutions concrètes pour développer l’emploi des jeunes et les compétences dont notre économie a besoin. C’est notamment le cas dans le domaine agricole ou dans des secteurs comme la santé », a rappelé le chef de l’Etat.
Ali Bongo Ondimba, qui a retrouvé son aisance oratoire, a valorisé son bilan, rappelant la baisse du nombre de fonctionnaires, la réduction de l’endettement ou encore l’accélération des réformes en matière d’éducation. « Le Gabon », a souligné le chef de l’Etat, « figure au 2ème rang des pays d’Afrique subsaharienne continentale dans le classement du PNUD sur l’indice de développement humain. »
« Reconnaissons que beaucoup de chemin a été accompli ces dernières années », a indiqué Ali Bongo en évoquant le retour de la croissance, attendue autour de 3,5 % du PIB en 2019, « en nette hausse par rapport aux années précédentes », a-t-il fait remarquer.
Pour autant, « loin de moi l’idée de m’en satisfaire et de me reposer sur nos lauriers », a insisté Ali Bongo. Car, dit-il, si « ces chiffres signifient beaucoup pour les entreprises et les investisseurs, ils parlent moins au plus grand nombre d’entre nous. Les Gabonais ont besoin de ressentir concrètement les effets du retour de la croissance, tout particulièrement en matière d’emplois ».
Et le président gabonais de prévenir : « Il ne faut pas relâcher les efforts (…) Je ne lèverai pas le pied ces prochains mois, bien au contraire ».
Voir un extrait vidéo du discours du président de la République ce vendredi 16 août :
