Suite à un Congrès extraordinaire organisé le 4 mai 2018, le RHM se serait mué en RPM, récupérant ainsi élus et militants, ont soutenu les membres du Bureau politique du parti dirigé par Alexandre Barro Chambrier lors d’une réunion samedi 9 janvier. Problème : si le ministère confirme bien l’existence du RHM, il indique également que le RHM n’a pas été dissout et qu’il continue légalement d’exister.
Le ministère de l’Intérieur est catégorique. Le RHM n’a pas, juridiquement, été dissout. Il continue donc d’avoir une existence légale et jouit des avantages de l’antériorité par rapport au RPM, parti né de sa scission.
Conséquence principale : les sept députés élus sous l’étiquette RHM/RPM l’ont bien été sous cette première étiquette (celle du RHM, présidé aujourd’hui par le ministre de la Culture Michel Menga).
Or la Constitution gabonaise prohibant toute « transhumance » politique, c’est-à-dire le changement de formation politique suite à une élection favorable, les sept députés concernés envoyés à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives d’octobre 2018 font désormais face à un choix cornélien : soit réintégrer les rangs du parti avec lequel ils ont été élus, soit perdre leur écharpe.
Le cas Mabiala pourrait faire dans les prochains jours jurisprudence
L’un d’entre eux a déjà franchi le pas. Serge Maurice Mabiala, jusque-là fidèle à Alexandre Barro Chambrier, a officialisé son retour au sein du RHM le 3 janvier dernier. Dans la foulée, il a été nommé au poste de secrétaire général de cette formation (lire notre article).
Pour Alexandre Barro Chambrier, en campagne pour être le chef de file de l’opposition lors de la présidentielle de 2023, il s’agit d’un véritable coup dur (lire notre article).
