Gabon : Journée chargée pour le président Ali Bongo Ondimba

Le président Ali Bongo Ondimba s'entretenant avec le président de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, mardi 21 juillet 2020 au Palais du Bord de mer © DR

Après avoir multiplié les entretiens hier durant toute la journée, le chef de l’Etat gabonais présidera ce mercredi matin la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement, puis le conseil des ministres. Un calendrier serré justifié par l’urgence à travailler sur la relance de l’économie dans un contexte de crise dû au Covid-19, explique-t-on du côté du Palais du Bord de mer. 

C’est une séquence qui en dit long sur l’inanité de certains commentaires journalistiques, qui, épisodiquement, ressasse à l’image d’un disque rouillé la thèse d’un président affaibli.

Ces derniers jours, comme souvent, Ali Bongo Ondimba, très en vue depuis le déclenchement de la crise du Covid-19, n’a pas compté ses heures.

Après la nomination en fin de semaine dernière d’un nouveau premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, et de son gouvernement, le président, après avoir reçu l’Archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-Ba, pour l’entretenir de la réouverture prochaine des lieux de culte fermés actuellement en raison de l’épidémie de Covid-19 (lire notre article), a échangé au Palais du Bord de mer avec le président de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo (voir photo).

Celle-ci officiera à son côté ce mercredi 22 juillet à 10 heures lors de la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement. Avant qu’à 11 heures, le chef de l’Etat présidera ne préside un conseil des ministres, le premier pour l’équipe gouvernementale pilotée par le nouveau premier ministre Rose Ossouka Raponda (lire notre article).

Rdv enchaîné tambour battant

Si le chef de l’Etat enchaîne tambour battant les rendez-vous, c’est, dit-on du côté du Palais du Bord de mer, parce qu’il y a urgence à traiter la crise liée au Covid-19, en particulier ses conséquences économiques et sociales. Car sur le plan sanitaire, qui fut la priorité ces derniers mois, le Gabon est en passe de maîtriser la première vague de l’épidémie.

Ce lundi, lors de son point de presse, le porte-parole de la Présidence de la République, a indiqué que le chef de l’Etat souhaitait une première ministre adaptée à la situation, d’où le choix d’Ossouka Raponda qui est une économiste forte d’une longue expérience en termes de gestion publique, ainsi qu’une équipe gouvernementale « immédiatement opérationnelle » (lire notre article).

Les nouveaux ministres sont prévenus. Il n’y aura pour eux ni état de grâce, ni période de rodage.