Gabon : Hommage national pour le commandant Mbina, tué par des pirates

Un hommage national a été rendu au défunt commandant Mbina ce vendredi 3 décembre à Owendo © Facebook / UJPDG

Ce vendredi 3 janvier au siège de la société Satram à Owendo, Aymard Romarick Mboumba Mbina a reçu l’hommage de la nation gabonaise. A titre posthume, le commandant du « Tropic Down » tués par des pirates dimanche 22 décembre 2019 dans la nuit a été élevé au rang d’Officier dans l’ordre national du mérite.

Cinq membres du gouvernement, dont Biendi Maganga Moussavou, Léon Bonda Balonzi, Lee White et Françoise Assengone Obame, ont assisté à la cérémonie, de même que les responsables de la mairie d’Owendo, de l’Oprag, de la Marine marchande, les opérateurs économiques d’Owendo ou encore la direction générale de Satram.

A cette occasion, le défunt commandant a été élevé, à titre posthume, au rang d’Officier dans l’ordre national du mérite par le ministre d’Etat à l’Intérieur, Lambert Noël Matha, qui représentait pour la circonstance le Premier ministre.

Agé de 38 ans au moment du drame, le commandant Aymard Romarick Mboumba Mbina, natif de Port-Gentil et diplômé du Regional Maritime University d’Accra au Ghana, est décédé le 22 décembre 2019 à Libreville « par arrêt cardio-respiratoire, des suites d’un traumatisme crânien par arme à feu », a précisé Lambert Noël Matha.

Il avait intégré en 2007 la société Satram en qualité de matelot. Un an après, il obtenait le diplôme de Capitaine 500 UMS délivré par l’Institute of maritime technics.

« Il a perdu la vie par l’expression de la barbarie, de la lâcheté qui se sont invitées aux abords de nos côtes », a tonné le ministre d’Etat, condamnant à nouveau « avec la plus grande énergie » l’acte de piraterie maritime ayant coûté la vie au jeune capitaine du Tropic Down avant de promettre que « force restera à la loi ».

Celui que l’on appelle désormais le « capitaine courage » laisse un enfant et une veuve. L’enquête, ouverte le jour même du drame, suit son cours.

Pour rappel, lors d’une série d’attaques de pirates survenues dimanche 22 décembre dans la nuit au large de Libreville, quatre marins de nationalité chinoise avait été kidnappés. Ils sont à l’heure actuelle activement recherchés.

Si elles demeurent exceptionnelles au Gabon, les attaques de pirate sont devenues très fréquentes dans le Golfe de Guinée. Mardi 31 décembre, huit marins ont été enlevés au Cameroun dans l’attaque d’un pétrolier grec par des « individus armés » qui ont pris d’assaut le bateau ancré au port de Limbé (lire notre article).