La banque demande la levée du secret bancaire dans l’affaire dite « du milliard disparu ». Une requête qui met à mal la défense de Me Bongo.
BGFIBank a assigné le notaire Alfred Bongo le 10 juin devant le tribunal de première instance de Libreville le 10 juin prochain dans l’affaire dite « du milliard disparu ».
Le fils d’Omar Bongo avait déposé plainte contre la banque, le 12 octobre 2018, pour « faux et usage de faux en écriture » à la suite de la « disparition » de 1,5 milliard de F CFA (2,3 millions d’euros) du compte de son étude à la BGFIBank.
Mais pour la Banque, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un mensonge. « Me Bongo pense que la meilleure défense, c’est l’attaque. En football peut-être, mais pas toujours en matière judiciaire », commente l’un des défenseurs de la banque.
« Il est ressorti de façon très claire que les sommes recherchées (c’est à dire le milliard disparu réclamé par Me Alfred Bongo) avaient été dépensées par le cabinet Alfred Bongo », avait déclaré Me Obame Sima, l’un des avocats de BGFIBank lors d’une conférence de presse le 11 avril dernier à Libreville. « Nous disposons de preuves matérielles accablantes », avait-il alors ajouté.
« Nous n’avons pas peur de la transparence. Au contraire, nous l’appelons de nos vœux et nous faisons confiance en la justice gabonaise », confie l’un des avocats de BGFI qui dit attendre que « toute la lumière soit faite dans cette histoire ».
