Gabon : qui sont les 4 prétendants au poste de président de l’Assemblée nationale ?

Le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet ne devant pas être reconduit dans ses fonctions fait campagne depuis plusieurs semaines à bas bruit pour décrocher le poste de président de l'Assemblée nationale © DR

Suite à la proclamation hier des résultats définitifs des élections législatives, la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, a annoncé que le nouveau président de l’Assemblée nationale serait élu le 11 janvier prochain. Mais cela fait déjà plusieurs semaines que la lutte pour le perchoir est lancée. Celle-ci devrait se jouer entre quatre prétendants.

Le premier d’entre eux est Pacôme Moubelet Boubeya. Agé de 55 ans, originaire de l’Ogooué-Lolo, il a occupé ces dernières années différents postes ministériels : l’enseignement supérieur, les affaires étrangères, les eaux et forêts. Mais c’est surtout comme ministre de l’Intérieur, fonction qu’il a occupé lors de la dernière élection présidentielle d’août 2016, que Pacôme Moubelet Boubeya a bâti sa notoriété, suscitant des réactions mitigées au sein de la population gabonaise.

Le second prétendant est lui aussi originaire de l’Ogooué-Lolo. Il s’agit de Blaise Louembe. Lui aussi, après avoir occupé le poste hautement sensible de Trésorier-payeur général (TPG), a été plusieurs fois ministre : de l’économie et des finances, de l’urbanisme et de l’habitat, de l’égalité des chances ou encore des relations avec les institutions constitutionnelles.

Mais Pacôme Moubelet Boubeya et Blaise Louembe pourrait bien être coiffé sur le poteau par un troisième prétendant : Emmanuel Issoze Ngondet, dont le bail de premier ministre vient de prendre fin. Pour asseoir sa candidature, le tout nouveau ex-premier ministre a un argument de poids : sa province, l’Ogooué-Ivindo a fait élire dès le premier tour des élections législatives, le 6 octobre dernier, dix candidats du PDG sur onze possible. De quoi, pour ses partisans, faire grimper sa côte.

Reste toutefois un quatrième prétendant, Julien Nkoghe Bekale. Âgé de 56 ans, ce militant de longue date du PDG, ministre des PME et de l’Artisanat depuis mai dernier, connait à la fois parfaitement le fonctionnement du gouvernement (il a occupé à plusieurs reprises des fonctions ministérielles : mines, pétroles, transports) et du parlement (il était le député du premier siège du département du Komo Mondah -commune de Ntoum – dans la province de l’Estuaire avant d’être nommé ministre).

Très apprécié par ses collègues pour son expérience et ses capacités d’écoute, nombre de députés PDG pourraient lui apporter leur suffrage à l’occasion de l’élection au perchoir, créant ainsi la surprise. « C’est un bon compromis entre expérience et renouvellement », souffle l’un de ses collègues au gouvernement.

Réponse le 11 janvier prochain, comme l’a indiqué la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo.