Pour le leader de la confédération syndicale Dynamique unitaire, c’est une polémique de plus en l’espace de quelques jours. Après avoir été brocardé pour son salaire mensuel de 2 millions de FCFA, Jean Rémy Yama est aujourd’hui épinglé pour le coût de son déplacement à Paris. Celui-ci s’élèverait à 18 500 000 FCFA. Un montant jugé exorbitant et hors de toute proportion par certains responsables de Dynamique Unitaire.
« C’est la goutte d’eau qui pourrait faire déborder le vase. Sauf que cette fois-ci la goutte est particulièrement grosse », commente grinçant, un responsable de Dynamique Unitaire, manifestement très remonté. « En colère », précise-t-il.
L’objet de son courroux : le coût du déplacement à Paris, la capitale française, ces derniers jours de Jean Rémy Yama, le président de la confédération syndicale Dynamique Unitaire. Documents à l’appui, certains responsables de ce syndicat égrainent les coûts du séjour parisien de M. Yama. « Entre les billets d’avion, l’hôtel, les taxis, les restaurants, les costumes et j’en passe, il y en a au total pour près de 18 500 000 FCFA. C’est cher payé pour quelques jours », s’étrangle l’un d’entre eux.
Officiellement, Jean Rémy Yama s’est rendu dans la capitale française pour donner une interview à TV5 Monde, diffusée mercredi 25 juillet, et faire « quelques rendez-vous dans le cadre professionnels », indique l’un de ses proches. Mais certains responsables parlent d’un mélange des genres entre fonctions professionnelles et vie privée, évoquant la présence de membres de sa famille pour accompagner M. Yama. « En plein mois de juillet, durant les vacances, il y a de quoi se poser des questions. Ces personnes ont-elles payé de leur poche leur séjour ? », s’interroge, circonspect un autre responsable de ce syndicat.
Pour Jean Rémy Yama, cette polémique est la deuxième en quelques semaines. Fin juin, le leader syndicale avait été critiqué par sa base suite à la divulgation de son salaire : 1 989 000 par mois. Un montant qui excède très largement le niveau moyen des rémunérations perçues par les militants de ce syndicat de fonctionnaires.
