Gabon : 1518 agents de la Sécurité pénitentiaire intègrent la fonction publique

Après quatre ans d'attente, 1518 agents de la Sécurité pénitentiaire viennent d'être intégrés à la fonction publique © DR

1518 agents de la promotion 2016 de la Sécurité pénitentiaire, dont 800 agents de rang et 718 sous-officiers, viennent d’être intégrés, après quatre ans d’attente, à la fonction publique. Le résultat de la mise en oeuvre de la nouvelle doctrine des autorités gabonaises qui font de l’efficacité dans la résolution des problèmes leur nouveau mantra.

Il aura fallu attendre quatre ans et, surtout, la mise en place de nouvelles consignes données au gouvernement et à l’administration pour que le dossier se dénoue enfin.

Quelque 1 518 agents de la Sécurité pénitentiaire, issus de la promotion 2016, viennent officiellement d’être intégrés à la fonction publique. Parmi ceux-ci, 800 agents de rang et 718 sous-officiers.

Recrutés depuis 2016 et ces agents avaient été mis en solde fin 2019. Conformément aux dispositions de la loi 17/93 portant statut particulier de la Sécurité pénitentiaire, ils auront désormais accès au port de galons et à un suivi harmonisé de leur carrière.

Selon nos informations, le commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, le général de brigade Jean Germain Effayong-Onong, devrait procéder dans les tout prochains jours à l’organisation de la cérémonie officielle de port de galons des agents de cette promotion 2016.

« Nous avons attendu quatre ans mais cela en valait la peine », déclare, réjoui, Antonin, l’un des 718 sous-officiers concernés. « On a beaucoup attendu mais à la fin, les choses se sont dénouées très vite », dit-il.

Ce dossier est emblématique de la nouvelle doctrine qui prévaut au sein des autorités gabonaises. Ces derniers mois, de nombreux dossiers en souffrance depuis plusieurs années se sont subitement débouclés. Parmi eux, on compte de nombreux arriérés de paiement au bénéfice d’agents de la fonction publique ou d’entreprises prestataires qui, après plusieurs années, ont été satisfaits et ce, en dépit de la crise du Covid-19 (lire notre analyse).

Depuis fin 2019, au Palais du Bord de mer, le lieu où se concentre la réalité du pouvoir au Gabon, les consignes sont, à rebours d’un passé récent, on-ne-peut-plus claires à l’endroit du gouvernement et de l’administration. D’une part, les engagements financiers qui ont été pris doivent être honorés et, d’autre part, les dossiers en souffrance doivent être réglés avec célérité.

« En somme, c’est l’exigence d’efficacité qui prime désormais », constate un observateur de la vie politique gabonaise. Une révolution dans un pays où la procrastination a trop longtemps fait figure de loi d’airain.