Faux, Rose Christiane Ossouka Raponda n’a pas dépensé 400 millions de francs CFA pour doter la Primature d’un ascenseur privé

Rose Christiane Ossouka Raponda le 5 décembre 2022 © Twitter/RCOR

Depuis plusieurs jours, cette rumeur circule sur les réseaux sociaux et sur internet. Nous avons enquêté pour savoir ce qu’il en était réellement et factuellement. Voici les réponses. 

La Primature a-t-elle dépensé 400 millions de FCFA pour un ascenseur privé ?

Non. Cette somme correspond en réalité au budget total d’équipement de l’immeuble du 2 décembre abritant la Primature.

Vérifications faites, l’essentiel des dépenses exposées au global par la Primature a pour objet l’amélioration des conditions ou de l’environnement de travail des personnels. C’est le cas notamment de la construction d’une infirmerie, fonctionnelle depuis quelque temps. Un équipement indispensable pour permettre aux personnels de la Primature de recevoir les premiers soins en cas d’ennui de santé.

« Le premier ministre tient à améliorer la condition des personnes qui travaillent avec elle (…) Il ne s’agit donc pas de dépenses exposées à des fins personnelles comme le soutiennent certains à des fins malveillantes. C’est tout le contraire », insiste son entourage Le renouvellement des véhicules administratifs (pour plus d’1,2 milliards de FCFA), dont le parc était particulièrement vétuste, répond, selon lui, à cette même logique.

Améliorer les conditions et l’environnement de travail des personnels de la Primature 

Par ailleurs, toujours concernant cet ascenseur qui focalise l’attention, contrairement à ce qu’indique la rumeur, il ne s’agit pas d’en construire un nouveau mais d’en réparer un existant. Dès l’origine, la bâtiment abritant la Primature, inauguré en 1987, comportait deux ascenseurs : l’un utilisé par les personnels, l’autre par les prédécesseurs de Rose Christiane Ossouka Raponda et leurs hôtes (dont ceux à mobilité réduite). Tombé en panne en 2014, ce second ascenseur n’avait depuis jamais été réparé. « Il apparait logique d’y remédier. C’eut été une erreur de ne pas le faire », explique un collaborateur du premier ministre, qui pose la question : « Si le premier ministre reçoit une personne handicapée, on lui demande de rester au rez-de chaussée ? »

On est ainsi, en l’espèce, loin d’une « dépense somptuaire » pour « convenance personnelle » témoignant d’un « goût manifeste pour le luxe ». Si l’on conçoit aisément le profit qu’espèrent retirer de cette rumeur ceux qui s’emploient à la répandre, il n’est pas sûr que cette énième peau de banane (maladroitement) placée sous les escarpins du premier ministre soit de nature à la faire vaciller. Ceux qui la connaissent bien vous assureront même du contraire.