Une rumeur circule actuellement sur les réseaux sociaux, reprise par des sites dits d’information sur internet proches de l’opposition, sur le fait que le chef du gouvernement gabonais serait sur la sellette. Une allégation totalement infondée, l’homme bénéficiant du « soutien total » du président Ali Bongo Ondimba.
L’allégation fait sourire en haut-lieu où on la balaie d’un revers de main, comme pour mieux la dédaigner. Cette semaine, sur les réseaux sociaux, on a pu lire que les jours de Julien Nkoghe Bekalé comme premier ministre seraient comptés.
« Nous avons l’habitude de ce genre de rumeurs grotesques auxquelles nous ne prêtons, même pas une seule seconde, attention. Si certains fantasment, c’est leur problème », sourit un proche du chef du gouvernement.
Vérifications faites, il s’agit bien d’une fausse information. Née sur les réseaux sociaux, celle-ci a aussitôt été reprise par une poignée de sites dits d’information proches de l’opposition. « Ces gens dont personne ne lit les articles ne sont pas très crédibles. Ils ne font pas de l’information mais de l’opinion, pour ne pas dire de la propagande en fondant leurs propos sur des infox », explique doctement le conseiller en communication d’un ministre qui confesse n’avoir prêté aucune attention à ce qu’il qualifie d’ « élucubrations ».
D’une cabale l’autre
Quelques jours plus tôt, ces mêmes sources, sur les réseaux sociaux comme sur internet, s’étaient livrées à une autre cabale, tentant d’opposer le premier ministre au directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, alors même que le premier venait d’afficher de manière ostensible son soutien au second (lire notre article).
Les deux hommes nourrissent l’un pour l’autre une estime réciproque et travaillent en bonne intelligence, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé de leurs prédécesseurs respectifs. Brice Laccruche Alihanga a d’ailleurs beaucoup œuvré en coulisse pour que Julien Nkoghe Bekalé soit nommé à son poste en janvier dernier.
« Le premier ministre bénéficie du soutien total du président de la République. Et entre le premier ministre et le directeur de cabinet du chef de l’Etat, il n’y a pas le début du commencement de la moitié d’une feuille de papier à cigarette », confesse un ministre, paraphrasant une formule de l’actuel premier ministre français.
Mais peu importe manifestement pour certains la réalité. « Vous savez, ce qui leur importe n’est pas ce qui est dit mais ce qu’ils veulent comprendre. Comme dit la formule, quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. Ces gens-là sont un peu dans ce cas, s’amuse un proche du Palais du Bord de mer qui invite à n’y prêter, comme lui, aucune attention.
« Ces tentatives de déstabilisation sont courantes. Ça n’est ni la première ni la dernière. Mais cette cabale-ci aura, comme toutes celles qui l’ont précédée, le même résultat : nul ! », s’exclame-t-il.
