La fausse nouvelle s’était répandue ces dernières heures sur les réseaux sociaux. Elle a même été reprise par certains médias au Gabon.
Le démenti est ferme est catégorique. Il a été apporté ce matin par la Direction générale de la Dette (DGD) sur sa page Facebook officielle.
« Depuis Jeudi soir, nous avons été surpris de découvrir la publication d’un organe international dénommé Fitch Solutions Macro Research qui évoque »les réductions de dépenses et l’incertitude quant au calendrier des élections législatives en retard augmenteront le risque de troubles au Gabon au cours des prochains mois » », écrit la DGD.
Or, précise cette dernière, « cette publication ne constitue aucunement une dégradation de la note du Gabon par l’agence de notation Fitch Ratings. Pour ceux qui sont habitués aux arcanes du monde financier l’organe à l’origine de cette publication est une entité de l’agence de notation Fitch Ratings dont le rôle est de faire des recherches sur divers sujets de part le monde », et non d’augmenter ou d’abaisser la notation de tel ou tel pays.
Ainsi, la publication en cause a été prêtée à tort à l’agence Fitch. Mais la polémique ne s’arrête pas là. « Ce que nous trouvons surprenant et pour le moins inconvenant de la part d’une structure de cette nature, c’est la qualité des analyses effectuées sur la situation sociopolitique du Gabon », regrette la DGD qui poursuit :
« En doutant de la capacité des autorités gabonaises à organiser les élections législatives alors même que les opérations électorales ont débuté et qu’un calendrier précis a été publié par les autorités compétentes, Fitch Solutions s’ est lourdement fourvoyé mettant dangereusement en jeu sa propre crédibilité mais aussi ( il faut bien l’admettre) celle de Fitch Ratings qui en est le propriétaire », fait observer la DGD.
Et celle-ci d’ajouter : « en affirmant en dehors de toutes normes des assertions de nature tendancieuse, Fitch Solutions Macro Research a franchi la frontière pourtant très étanche qui sépare les organes professionnels et indépendants reconnus mondialement des nombreux organes, groupes de travail ou think tank désormais spécialisés dans l’afro-pessimisme et les analyses déterministes sur le continent noir. »
Au final, annonce la Direction générale de la Dette, le Gabon se réserve le droit de donner les suites qui s’imposent à cette affaire « tout en regrettant que la crédibilité de Fitch Solutions se soient nettement dégradés à nos yeux ». Une formule très à propos pour une agence de notation !
La rédaction de La Libreville a lu le document incriminé. Force est en effet de constater que les omissions et les approximations qui l’émaillent sont si nombreuses que même un Gabonais, fut-il critique, peinerait à reconnaître son pays…