Election aujourd’hui du président de l’assemblée nationale au Gabon : qui sont les favoris ?

Richard Auguste Onouviet, le président de l'assemblée nationale sortant © DR

Au Gabon, la vie institutionnelle se normalise. L’assemblée nationale entre en fonction, un nouveau gouvernement sera nommé dans les tout prochains jours et le retour au pays du président Ali Bongo semble désormais imminent. 

Qui pour succéder au président sortant de l’assemblée nationale, Richard Auguste Onouviet ? Une seule certitude à ce stade, le président de l’assemblée nationale sera issu des rangs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). L’ancien parti unique de 1968 à 1990 a remporté avec une majorité écrasante (près de 120 sièges sur 144) les élections législatives du 6 et 24 octobre dernier. L’élection se déroulera à partir de 14 heures.

Mais aujourd’hui seront également désignés les membres du bureau de l’Assemblée nationale. Le bureau sortant comptait 6 vice-présidents. L’opposition avec près de 20 élus sera représentés au bureau et dans plusieurs commissions.

Depuis plusieurs semaines, les spéculations vont bon train sur le prochain titulaire du perchoir (lire à ce sujet notre précédent article). Les noms les plus souvent évoqués sont ceux de l’actuel Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, de la ministre de la Santé Denise Mekamne, épouse Taty, de sa collègue des Investissements, Madeleine Berre, des anciens ministres Yves Fernand Manfoumbi, Pacôme Moubelet Boubeya et Blaise Louembé ou encore de Faustin Boukoubi, l’ancien secrétaire général du PDG, que certains considèrent comme le favori, ou l’ancien premier ministre Paul Biyoghe Mba, possible outsider. D’autres, en revanche, parient sur le renouveau en la personne de Julien Nkoghe Bekale, l’actuel ministre des PME et de l’Artisanat.

L’élection du président de l’assemblée et la mise en place de son bureau signera le début de la 13ème législature. Pour rappel, la 12ème législature avait pris fin en avril dernier suite à la décision de la Cour constitutionnelle de mettre un terme aux mandats des députés et de transférer provisoirement leurs pouvoirs au Sénat en attendant l’organisation de nouvelles élections législatives, qui ont finalement eu lieu en octobre. Dans la foulée, l’actuel premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet devra remettre sa démission au président de la République Ali Bongo, qui pourra alors nommé un nouveau chef de gouvernement.

Selon toute vraisemblance, les formalités afférentes à ce processus (démission de l’actuel premier ministre et nomination du nouveau avec prestation de serment de l’équipe gouvernementale), objet de beaucoup de spéculations et de polémiques, devraient se dérouler à Libreville. En effet, comme l’a indiqué cette semaine, Eric Dodo Bounguendza, le secrétaire général du PDG, le retour au Gabon d’Ali Bongo semble désormais imminent.

Cet événement achèverait de normaliser la vie institutionnelle gabonaise