Economies budgétaires : l’opposition congolaise demande à Brazzaville de prendre exemple sur le Gabon

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Les importantes mesures d’économies budgétaires décidées par le gouvernement gabonais ne passent pas inaperçues. Elles sont prises en exemple à Brazzaville où l’opposition demande au pouvoir de s’en inspirer. 

Les mesures d’austérité prises par le gouvernement congolais pour redynamiser une économie à l’arrêt sont vertement critiquées à Brazzaville. Pour l’opposition, elles seraient purement cosmétiques et pas du tout à la hauteur des maux qui frappent le Congo-Brazzaville depuis la chute des cours du pétrole. C’est ce qu’a déclaré un collectif d’opposants lors d’un point presse samedi 7 juillet.

Selon eux, le gouvernement devrait « effectivement et sincèrement »  lutter contre la corruption et réduire le train de vie de l’Etat. Pour cela, ils ont une solution : calquer les réformes à adopter au Congo-Brazzaville sur le modèle du Gabon, qui a récemment mis en oeuvre une politique structurelle et ambitieuse devant permettre à moyen terme un retour à l’équilibre des comptes publics. C’est ce qu’a fait observer le député Paul-Marie Mpouelé, qui est membre de la coalition de l’opposition au Congo-Brazzaville.

Libreville a en effet annoncé fin juin – début juillet une série de mesures visant à réduire les effectifs de la présidence de la République et du gouvernement, la masse salariale dans la fonction publique, le train de vie de l’Etat – notamment à son sommet -, et à mieux recouvrir l’impôt.

« Pendant que le Gabon prend des décisions courageuses et responsables, ici, au Congo-Brazzaville, on continue de faire semblant. Il n’y a que des paroles. Rien ne changera dans la réalité », a déploré Paul-Marie Mpouelé.

A l’instar d’autres pays en Afrique centrale, la République du Congo a conclu un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de relance économique. Un accord assujetti par l’institution de Bretton Woods à une meilleure gouvernance, ce qui passe par une rupture radicale avec les « pratiques du passé ». « Malheureusement, nous en sommes encore très loin », regrette un haut-responsable du FMI dans la sous-région.