Cyclisme : La Tropicale Amissa Bongo, une bonne affaire pour le Gabon

La Tropicale Amissa Bongo © DR (La Tropicale)

Alors que la 22ème édition de cette course cycliste désormais incontournable sur le circuit international se déroule du 21 au 27 janvier, elle se révèle être une bonne affaire pour le pays hôte. Explication. 

L’épreuve a débuté ce lundi à Bongoville et se terminera dimanche à Libreville. Et elle est particulièrement attendue par tous les amateurs de cyclisme. Cette année, 15 équipes se disputeront la victoire au terme d’un parcours qui comprend huit étapes qui s’étirent sur une distance totale de 959,1 kilomètres. Des stars sont même présentes, à l’instar du sprinter allemand André Greipel, vainqueur de onze étapes sur le Tour de France, dont ce sera la première participation au Gabon.

La Tropicale Amissa Bongo, qui a lieu chaque année au Gabon, depuis 22 ans est devenu au fil du temps, un événement incontournable dans le calendrier cycliste international. La course fait d’ailleurs partie du calendrier UCI Africa Tour 2019.

Pour le Gabon, cette compétition se révèle être une excellente affaire. Tout d’abord, elle offre une visibilité médiatique positive au pays sans équivalent. Ce qui n’est pas sans impact sur le plan économique. La nouvelle ministre du Tourisme, Marie Rosine Itsana, ne s’est d’ailleurs pas privée de le relever. « La Tropicale Amissa Bongo est également une opportunité de faire la découverte du Gabon », a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Pour l’union Cycliste internationale, la petite reine qui traverse l’équateur est la compétition qui ouvre les hostilités à travers le globe. Au niveau national, cela devrait permettre de créer des vocations dans le domaine du cyclisme, quoique que nos athlètes à l’instar du Rwanda ou du Burkina, peinent toujours à occuper le haut du tableau.

Sur le plan économique toujours, la compétition génère d’importants revenus, mais aussi des emplois directs et indirects, dans le secteur des services en termes d’organisation, de restauration, de communication et de publicité, de transport, etc. Ce qui contribue, dans une certaine mesure, à la diversification de l’activité économique au Gabon.

Si la Tropicale est autant une bonne affaire pour le Gabon, c’est aussi en raison de son financement. Contrairement à certaines croyances, entretenues par la propagation d’infox, ça n’est pas l’Etat (et donc pas les contribuables gabonais) qui finance l’organisation de cette compétition. Celui-ci se contente de mettre à disposition du comité d’organisation les infrastructures nécessaires et de lui faciliter les démarches administratives. Compte tenu des retombées économiques engendrées par la compétition, directes et indirectes (en raison de la vitrine offerte au pays), et du très faible coût supporté par l’Etat, la Tropicale Amissa Bongo est une bonne affaire pour le Gabon, explique un économiste basé à Port-Gentil. Le comité d’organisation de la Tropicale bénéficie en effet d’un budget propre, alimenté par le sponsoring.

Reste enfin peut être l’essentiel : le volet sportif. Si les cyclistes gabonais peinent encore à occuper le haut du tableau, notamment en raison de la concurrence des athlètes rwandais et burkinabè, une telle compétition nourrit incontestablement des vocations auprès des jeunes gabonais. Qui sait, dans quelques années, l’un d’entre eux pourrait bien porter le fameux maillot jeune, revêtu par le leader de la course.