Covid-19 au Gabon : Le premier ministre Julien Nkoghe Bekalé fait le point avec l’ambassadeur de France Philippe Autié

L'ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié, mardi 5 mai à Libreville © DR

Coordinateur du Comité de pilotage et de riposte contre l’épidémie de coronavirus, le premier ministre Julien Nkoghe Bekale a fait le point avec l’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié, ainsi que la directrice régionale de l’Agence française de développement au Gabon, Laetitia Dufay. Le soutien de Paris à Libreville pourrait s’avérer décisif pour aider le Gabon à surmonter la crise multiforme liée au Covid-19. 

Ils étaient tous masqués pour l’occasion.

Mardi 5 mai, le chef du gouvernement, l’ambassadeur de France et la directrice régionale de l’AFD ont fait le point sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 au Gabon et sur le soutien de la France au Gabon en la matière.

Celui-ci se fait notamment par le truchement du programme dit Pass 2, un projet qui rentre dans le cadre de la stratégie nationale de riposte contre le Covid-19, et qui se décline en 4 axes : l’équipement de 60 unités de réanimation permettant de traiter 60 patients Covid-19 pendant 21 jours, la formation, en cours, du personnel (55 médecins et 100 paramédicaux), l’équipement des centres d’urgence sanitaires et la sensibilisation des populations.

Mais le soutien de la France au Gabon pour l’aider à surmonter la crise multiforme liée au Covid-19 ne s’arrête pas, loin de là, au seul programme Pass 2. Les autorités françaises plaident également très activement au sein des instances européennes pour maximiser le package d’assistance à l’Afrique. Récemment, une première aide de plusieurs centaines de millions de francs CFA a été débloquée par l’UE en faveur du Gabon (lire notre article).

En outre, les autorités françaises, via l’AFD notamment, sont également très favorables à une annulation totale ou partielle de la dette gabonaise, tant multilatérale que bilatérale. Sachant que la France est, avec Pékin, l’un des deux principaux bailleurs de fonds de Libreville, la donnée est importante.

Pour rappel, après quelques mois de brouille sous François Hollande, les relations entre le Gabon et la France sont à nouveau au beau fixe. Courant janvier, Libreville a reçu pour la première fois depuis 2016 la visite d’un ministre français. D’autres devraient suivre une fois les frontières aériennes rouvertes. Ce réchauffement est notamment le fait de relations interpersonnelles très fortes entre les présidents Ali Bongo et Emmanuel Macron qui partagent nombre de violons d’ingres en commun, à l’instar du football (l’un est un fervent supporteur du Réal de Madrid, l’autre un fan notoire de l’Olympique de Marseille) ou encore de l’Histoire. Surtout, le chef de l’Etat gabonais est l’un des soutiens les puissants sur le continent africain de l’Accord de Paris sur le climat dont le président français a fait l’un de ses principaux chevaux de bataille sur le plan diplomatique.