Président à plein temps de la future COP 26 depuis le 8 janvier dernier, l’ex-ministre britannique Alok Sharma est attendu ce samedi à Libreville. Sa seule et unique étape sur le chemin devant le mener à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, où se tiendra début février un sommet de l’Union africaine. Si Ali Bongo Ondimba fait l’objet de tant d’égards, c’est en raison du leadership continental exercé par le Gabon sur les questions d’environnement et de climat sur lesquelles Libreville est aujourd’hui incontournable.
C’est d’ailleurs le Gabon qui dirige le groupe des négociateurs africains en vue de la prochaine COP 26 qui se déroulera en novembre prochain à Glasgow en Ecosse.
Le pays a été désigné à ce poste, à une confortable large majorité, lors de la précédente COP qui a eu lieu en Madrid en décembre 2019 (lire notre article).
Afin de préparer au mieux la future rencontre, le président Ali Bongo a convoqué au Palais du Bord de mer ce jeudi 28 janvier, soit 48 heures avant sa rencontre avec Alok Sharma, le ministre de l’Environnement, le Pr. Lee White, ainsi que le secrétaire permanent du Conseil national climat (CNC), Tanguy Gahouma-Bekale, en présence de certains de ses plus proches collaborateurs : le secrétaire général de la Présidence, Jean Yves Teale, son directeur de cabinet, Théophile Ogandaga, et son porte-parole, Jessye Ella Ekogha.
« Le président Ali Bongo Ondimba demande à ce que le Gabon porte haut la voix de l’Afrique lors de la prochaine COP. C’est une nécessité. L’Afrique est faiblement émettrice de CO2. Or, c’est l’un des continents qui subit le plus durement les effets du changement climatique. Le niveau de la mer monte, les sécheresses s’intensifient, les inondations sont de plus en plus fréquentes, etc. Aujourd’hui, tous les pays d’Afrique sont contraints de s’adapter et vite aux changements climatiques. Le chef de l’Etat veut que cette question doit être au centre des négociations en novembre prochain a Glasgow », a déclaré Lee White à l’issue de la réunion de travail.
En Afrique, le Gabon, dont le territoire est recouvert à 85 % par la forêt équatoriale, est considéré comme le pays plus engagé dans la défense de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques. Politiquement, le sujet est de longue date porté au plus haut niveau par le chef de l’Etat lui-même, Ali Bongo Ondimba, qui a présidé des années durant le Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques (CAHOSCC).