Gouvernement et partenaires sociaux pourraient incessamment convenir d’une trêve sociale de trois ans en vue de mettre en œuvre les recommandations issues du forum de la fonction publique qui s’est tenu la semaine dernière à Libreville. Une main tendue qui n’est pas du goût des syndicats contestataires, réputés pour leur farouche opposition au pouvoir.
Au Gabon, gouvernement et syndicats réformistes ont décidé de travailler main dans la main pour accompagner la réforme de la fonction publique. A cette fin, une trève sociale d’une durée de trois ans pourrait être conclue. C’est ce qui ressort du forum sur la réforme de la fonction publique qui s’est tenu du 8 au 10 janvier dernier à Libreville.
A cette occasion, tous les partenaires sociaux étaient présents, à l’exception notable des syndicats contestataires qui, au dialogue, ont semble-t-il préféré la confrontation jusque dans la rue. Deux d’entre eux se sont, ces derniers jours particulièrement illustrés.
La Conasysed d’abord, qui réunit les enseignants du secteur public. Pour les spécialistes des relations sociales au Gabon, c’est ce syndicat – dont le délégué général, Simon Nong Edzo, est un farouche opposant au président de la République – qui serait à l’initiative des protestations lycéennes la semaine dernière et encore ce lundi au Gabon (lire notre article).
Dynamique Unitaire ensuite. Ce lundi, jour de la remise du rapport sur la réforme de la fonction publique actant la volonté du gouvernement et des partenaires sociaux réformistes de travailler main dans la main, le président de cette confédération syndicale, Jean Rémy Yama, a fait le buzz sur les réseaux sociaux et dans les médias pour avoir, avec d’autres organisations proches de l’opposition (dont une dirigée par un autre syndicaliste Marcel Libama), déposé plainte devant la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLEI) contre Noureddin Bongo Valentin, le coordinateur général des affaires présidentielles. Une initiative d’avance vouée à l’échec, dont le but est moins judiciaire que médiatique (lire notre article), et qui ne relève en rien de son rôle de syndicaliste.