Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.
LES TOPS
Ali Bongo Ondimba. Jeudi 31 décembre, le chef de l’Etat gabonais a prononcé un discours des voeux très attendu après une année 2020 difficile, marquée par la pandémie de Covid-19. « Confiant » et « optimiste », il a tracé une feuille de route ambitieuse pour le gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda, en particulier sur l’emploi, sa grande priorité. L’année qui vient devra, selon lui, être une année de « rattrapage » pour la jeunesse qui s’est beaucoup sacrifiée ces derniers mois, a-t-il fait remarquer. Celle-ci a été au cœur de son discours (lire notre article).
Eugène M’Ba. Cet ancien banquier a été élu ce mardi maire de Libreville, la capitale, qui concentre un tiers de la population du pays. Réputé être l’antithèse de son prédécesseur, Léandre Nzué, en détention préventive depuis septembre dernier pour soupçon de détournement de fonds, il est connu pour être un excellent gestionnaire. Sans doute l’homme qu’il fallait pour gérer les finances et développer la ville (gestion des déchets, routes, etc.). Pas étonnant que l’opposition ait voté à l’unanimité pour lui, à l’exception de deux petites absentions. Il a en effet récolté 145 voix sur 147, soit un score de 98,63 % (lire notre article).
Akim Daouda. Agé de 39 ans, l’administrateur-directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) est le premier Gabonais classé dans l’édition 2020 du « Choiseul Africa 100 » qui recense les leaders économiques de moins de 40 ans sur tout le continent. Il apparait à la 6ème place d’un classement où le Gabon est fortement représenté (lire notre article et voir son portrait).
LES FLOPS
Nicolas Nguema. Placé en garde à vue début décembre, puis en détention provisoire avant de bénéficier d’une mesure de mise en liberté provisoire avant Noël, le président du Parti pour le changement (PLC) a été placé cette semaine sous mandat de dépôt et transféré à la prison centrale de Libreville. Soupçonné de « détournement de biens saisis » et d’« escroquerie », les enquêteurs auraient collectés à son sujet de « nouvelles preuves matérielles compromettantes et irréfragables » (lire notre article).
Me Gisele Eyue. Maitre Lubin Ntoutoume ressort vainqueur de la guerre qui déchire le Barreau depuis plus de six mois sur le dossier des 32 avocats stagiaires devant prêter serment. Le bâtonnier du Gabon est parvenu à ses fins après un long feuilleton judiciaire devant le Conseil d’Etat, l’opposant notamment à ses confrères, Jean-Pierre Akoumbou et Taty, et surtout à sa consœur, Me Gisele Eyue. Ces derniers s’étaient farouchement opposés à cet acte en raison, avaient-ils argué, d’irrégularités constatées dans le choix des candidats. Après moult rebondissements et reports, le Conseil d’Etat a finalement tranché en faveur du bâtonnier.
Ilias F. Iskandarov. La dépouille du jeune Gabonais Ketch Stessi Oboro Anjilakuono, décédé le 12 septembre dernier en Russie où il était étudiant en dernière année de pharmacie, est arrivée le jour de Noël à Libreville. Sa famille et ses amis estiment que de nombreuses zones d’ombre restent à élucider. Ils ont donc manifesté cette semaine devant l’Ambassade de Russie à Libreville dont le titulaire, Ilias F. Iskandarov, est appelé à s’impliquer pour faire toute la lumière dans cette affaire qui met également en jeu l’image de la Russie au Gabon.
