Ali Bongo Ondimba se rendra en Inde le 11 mars prochain pour participer au premier sommet de l’Alliance solaire internationale (ASI), une initiative franco-indienne lancée en 2015 en marge de la COP 21. Le président du Gabon pourrait à cette occasion avoir une entrevue avec son homologue Emmanuel Macron.
Ce dimanche 11 mars , New Delhi se transformera en capitale mondiale du développement durable. Nombre de dirigeants de la planète s’y retrouveront pour prendre part à la première édition de l’Alliance solaire internationale. Objectif : accélérer le déploiement de l’énergie solaire dans les 121 pays à fort potentiel d’ensoleillement situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne. D’une manière plus générale, le but de l’ASI est de « mettre l’énergie propre, abordable et renouvelable à la portée de tous » et d’ « assurer la promotion d’une énergie verte, propre et durable. »
Le Gabon en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique sur la scène internationale
Parmi eux, figurera Ali Bongo qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique l’un de ses principaux chevaux de bataille à l’international. Le chef d’Etat gabonais, très en pointe sur les sujets d’environnement, a été élu par ses pairs à la tête du CAHOSCC (Comité des chefs d’Etat et de gouvernements africains sur les changements climatiques), ce qui l’amène souvent à s’exprimer au nom du continent africain sur les questions environnementales. Ce fut le cas récemment lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York en septembre dernier ou encore du One Planet Summit à Paris en décembre dernier.
Cette fois-ci, à l’occasion de ce sommet de l’Alliance solaire internationale, le Gabon présentera « deux projets concrets » de nature à assurer une transition énergétique en faveur des énergies renouvelables et contribuer ainsi à lutter contre le réchauffement climatique, selon les propos du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, Herman-Régis Nzoundou Bignoumba.
Projets concrets
« La première offre sera composée de kits de petites et grandes capacités susceptibles de remplacer les compteurs Edan, dans les zones hors-réseau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) », a-t-indiqué. Quant au second projet, il « concerne des centrales d’hybridation, mix énergétique entre les solutions fossile et solaire. En renforcement du réseau SEEG, on propose aux populations de remplacer le pétrole lampant et les groupes électrogènes par des solutions solaires, plus propres », a expliqué le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
Possible entrevue entre Ali Bongo et Emmanuel Macron
Ali Bongo Ondimba, qui sera accompagné d’une délégation composée notamment de son ministre de l’Eau et de l’Energie, Patrick Eyogo Edzang – qui a géré récemment, d’une manière jugée « remarquable » par Libreville, le dossier SEEG / Veolia –, rencontrera plusieurs très hauts dirigeants de la planète. Parmi eux, pourrait figurer le président français, Emmanuel Macron, murmure-t-on dans les deux délégations. Les sujets de discussion entre les deux hommes ne manquent pas actuellement.
Mais, précise-t-on de part et d’autre, leurs relations personnelles sont bonnes comme en témoignent les chaleureuses poignées de main qu’ils ont échangé à New York et à Paris récemment. Et sur un dossier comme celui de l’environnement, leurs positions sont parfaitement alignées. Dans la défense de l’Accord de Paris sur le climat, qui représente un enjeu important pour la diplomatie française, Libreville est en effet perçu par la France comme un allié stratégique.