Ce dimanche 29 janvier lors de la messe épiscopale donnée en la paroisse Saint-Pierre de Libreville en clôture de la 30è assemblée plénière des Évêques du Gabon, l’Evêque du Diocèse d’Oyem, Mgr Jean-Vincent Ondo, a déclaré que « le Gabon ne doit pas être vassal d’un autre pays ». Et de préciser : « surtout à la veille des élections présidentielles, législatives et locales ». Ces propos visaient-ils le Congo-Brazzaville ? Beaucoup le pensent. Explication.
« Pour la vérité, la justice et la paix, surtout à la veille des élections présidentielles, législatives et locales, le Gabon ne doit pas être vassal d’un autre pays », a déclaré Mgr Jean-Vincent Ondo ce dimanche durant la messe épiscopale au moment de l’actualisation de la première lecture des Saintes Écritures.
Quel pays serait-il tenter de vouloir vassaliser le Gabon où y imposer ses intérêts à la faveur de la prochaine présidentielle ? L’Evêque du Diocèse d’Oyem n’en a pas dit plus. Mais les regards se tournent vers le Congo-Brazzaville.
« Cet argent n’est pas gratuit »
Son président, Denis Sassou-Nguesso est connu pour être le principal bailleur de fonds de l’opposition gabonaise. Jean Ping en a largement bénéficié en 2016. Guy Nzouba-Ndama a voulu lui emboiter le pas à l’occasion de la présidentielle de 2023 avant qu’il ne se fasse interpeller avec 1,18 milliard de FCFA en cash dans ses valises à son retour le 17 septembre dernier du Congo-Brazzaville.
« Forcément, cet argent n’est pas gratuit. Il est donné en contreparties », avertissait il y a quelques mois un opposant au président Sassou-Nguesso, outré de voir que l’argent public congolais été ainsi dilapidé à l’extérieur du pays alors que celui-ci est l’un des plus pauvres au monde.