
Le nouveau premier ministre, connu pour son sens de la répartie, a fait la démonstration de son talent inégalable d’orateur ce mardi 24 janvier à l’occasion du prononcé de son discours de politique générale. Répondant à l’issue de sa prestation aux interpellations des députés, il en a profité pour remettre les points sur les « i » dans l’affaire Jean-Rémy Yama et rappelé que le statut d’opposant ne conférait pas d’immunité absolue. L’extrait, savoureux, vaut le détour.
« Non , il n’y a pas au Gabon de prisonniers politiques. Il y a au Gabon des politiciens qui ont posé des actes répréhensibles et qui, par rapport à ces actes, font l’objet de poursuites judiciaires. Et sur cette tribune, en tant que chef du gouvernement, il ne me revient pas de rentrer dans les détails parce que, comme vous le savez, et vous avez voté cette Constitution, il y a la séparation des pouvoirs. L’affaire est entre les mains de la justice et on en dira pas davantage », a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nze en réponse à l’interpellation de la députée d’opposition Albertine Maganga Moussavou.
Et le premier ministre d’ajouter : « En revanche, il est bon que les Gabonais sachent que le monsieur que vous avez évoqué (Jean-Rémy Yama, NDLR), si il a fait l’objet d’une radiation, c’est pour absence prolongée et constatée des salles de classe. Depuis 2016, il ne faisait plus cours à l’USTM. C’est un fait. Il faut que les gens le sachent. »