Vidéo / Gabon : Suite à sa fake news sur l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo, Africa 24 confesse son « erreur » et présente ses excuses

Brice Laccruche Alihanga saluant le président Ali Bongo Ondimba le 11 novembre dernier à Libreville © DR

Dans son JT Afrique centrale diffusé hier, dimanche 24 novembre, Africa 24 avait annoncé par erreur l’arrestation de Brice Laccruche Alihanga dans le cadre de l’opération anti-corruption en cours au Gabon. La chaîne d’information en continue panafricaine, qui n’en est pas à son premier faux pas, a été contrainte ce lundi de présenter ses excuses.

Dimanche soir, dans le cadre de son JT consacré à l’Afrique centrale, Africa 24 avait annoncé « l’interpellation de l’ex-directeur de cabinet de la présidence de la République, Brice Laccruche Alihanga » qui aurait été « placé en garde à vue pour des soupçons de corruption et d’enrichissement illicite » dans le cadre de l’opération anti-corruption en cours au Gabon, au même titre que « Renaud Allogho Akoué, l’ex-directeur général de la CNAMGS ou d’Ismaël Ondias Souna, l’ex-directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM) ». Une information totalement erronée, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo ayant passé l’essentiel de sa journée et de sa soirée dans son domicile de Libreville.

Ce lundi, la chaîne d’information en continue, qui avait déjà annoncé à tort en mai 2018 l’éclatement d’une épidémie d’Ebola au Gabon avant de rétro-pédaler, a été contrainte de présenter ses plus plates excuses à l’antenne. « Mais tout d’abord ce rectificatif de la rédaction d’Africa 24. Dans notre JT de ce dimanche 24 novembre consacré à l’Afrique centrale, nous annoncions par inadvertance l’arrestation de l’ex-directeur de cabinet de la présidence de la République gabonaise, M.Brice Laccruche Alihanga. Africa 24 regrette une telle erreur et présente toutes ses excuses à l’intéressé mais aussi à ses téléspectateurs », a déclaré la présentatrice Zahara Mohamed Moutuou.

L’opération anti-corruption visant d’ex-responsables publics lancée au Gabon le 10 novembre dernier est à l’origine de multiples rumeurs. Ce weekend, certains médias ont annoncé l’arrestation de l’ex-procureur de la République Olivier Nzaou ; d’autres l’interpellation du député du 5ème arrondissement de Libreville et ancien ministre Arsène Nkoghe. Faux dans les deux cas. Ce matin, ces mêmes médias, proches de l’opposition gabonaise, ont repris une « information » selon laquelle un avocat, Me Anges Kevin Nzigou, aurait été victime cette nuit d’une « tentative d’enlèvement » par des éléments du Renseignement, le fameux B2. Une nouvelle à prendre avec précaution, aucun témoin n’étant en mesure de corroboré les propos de l’intéressé. En outre, des sources proches de l’enquête ont formellement réfuté l’existence d’une telle tentative. Certains dénoncent un coup médiatique de la part d’un avocat, coutumier du genre.