La police gabonaise a dispersé dans le calme samedi à Libreville une marche de partisans de l’opposant Jean Ping qui venait d’appeler à la « confrontation » avec le régime du président Ali Bongo Ondimba.
Une trentaine de policiers anti-émeutes ont dispersé dans le calme, sans violence, environ 350 à 400 personnes qui venaient d’assister au meeting de Jean Ping à son QG du quartier des Charbonnages dans le 1er arrondissement.
« Quand la concertation est bloquée, il ne reste plus que la confrontation. Nous y sommes », a déclaré lors de son meeting M. Ping qui se proclame toujours « président élu » du Gabon.
M. Ping n’a pas participé à cette marche improvisée après le meeting, s’attirant les critiques de certains militants. « Il appelle à manifester mais il ne vient pas avec nous. Il reste au chaud dans son QG pendant que nous, on nous envoie au casse-pipe », peste Marc, l’un des militants présents au meeting.
Malgré l’absence du chef de l’Etat, l’opposition gabonaise, très divisée, n’est pas parvenue à tirer profit de la situation et à mobiliser ses partisans. Aucun des autres principaux leaders n’a d’ailleurs participé aujourd’hui au meeting de Jean Ping. Conséquence : aucun des rassemblements décrétés depuis un mois et demi par l’opposition n’a mobilisé plus de quelques dizaines de Gabonais.
« Ce samedi, la mobilisation n’était pas aussi faible que lors des manifestations précédentes. Toutefois, elle n’est objectivement pas très importante. Si on ne peut pas parler d’échec pour Jean Ping aujourd’hui, on ne peut pas parler de succès non plus. Disons que le leader de la CNR a limité la casse », indique un politologue présent « à titre d’observateur » dit-il, lors de la manifestation.
Voir la vidéo de la manifestation improvisée des manifestants de Jean Ping :
