Invité jeudi soir du journal Afrique de France 24, Me Aimery Mavoungou, a répliqué à une question sur l’AVC supposé, car non officiellement confirmé, du chef de l’Etat gabonais. Une réponse qui embarrasse le collectif d’opposants Appel à agir qui avait introduit une action en justice aux fins d’obtention d’une expertise médicale sur la personne du président.
Mauvaise passe pour le collectif d’opposants Appel à agir. En situation difficile sur le plan judiciaire – la Cour de cassation se prononcera prochainement sur la validité de l’action en justice qu’il a introduit devant la Cour d’appel de Libreville -, il se voit désormais concurrencé sur son terrain de prédilection : les médias internationaux.
Longtemps laissé en roue libre, le collectif est désormais marqué à la culotte. Le camp présidentiel lui répond désormais point à point.
Cette semaine, c’est l’avocat du président Ali Bongo qui était l’invité, coup sur coup, de TV5 Monde (mercredi), puis de France 24 (jeudi), sans compter une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Sur France 24 hier, Me Aimery Mavoungou, a répondu à une question de la jounaliste, Meriem Amellal, sur l’AVC qu’aurait subi le président gabonais le 24 octobre dernier à Riyad en Arabie Saoudite.
« Mon excellent confrère Jean-Paul Moubembé, l’avocat des dix (NDLR : du collectif Appel à agir) a subi deux AVC consécutivement. Il plaide à l’heure actuelle avec brio et énergie », a rétorqué Me Mavoungou avec un art consommé de la répartie.
Une réponse à laquelle la journaliste de France 24, en dépit de son rôle de contradicteur, n’a pu qu’acquiescer. « Je vous rejoins totalement », a-t-elle dit après avoir entendu cet argument d’autorité, difficilement contestable.
En dépit du discours volontairement alarmiste de quelques opposants, depuis son retour définitif au Gabon fin mars suite à un probable AVC (non officiellement confirmé) survenu le 24 octobre dernier à Ryad en Arabie Saoudite, Ali Bongo Ondimba s’est totalement rétabli sur le plan intellectuel où aucune séquelle n’a été médicalement constatée. Il est en phase de recouvrement rapide de certaines de ses aptitudes physiques, partiellement et temporairement altérées, « sans que cela ne l’empêche, bien au contraire, de mener à bien sa mission », précise des sources médicales.
Le chef de l’Etat a depuis repris son rythme de travail habituel, à peine aménagé durant les premières semaines de son retour à Libreville. Entre mai et juin, Ali Bongo Ondimba a reçu 15 chefs d’Etat au Palais du Bord de mer, il a des rendez-vous quotidiens avec les ministres, les hauts-fonctionnaires, les diplomates, etc. ; entre juin et août, il a fait deux discours radio-télévisés, dont le dernier long de onze minutes ; depuis son retour, il a fait quatre apparitions en public, dont la dernière, le 17 août, jour de la fête nationale, a duré plusieurs heures.