En plein hémicycle, l’enceinte de l’assemblée nationale en France, la députée française, d’origine gabonaise, Danièle Obono, membre de La France Insoumise (LFI), mouvement dirigé par Jean-Luc Mélenchon a placé au détour d’une question au premier ministre à l’assemblée nationale un mot d’argot pour… remporter un pari que lui avait lancé un humoriste sur les réseaux sociaux. Elle est depuis l’objet de nombreuses critiques, beaucoup voyant dans son geste un abaissement de la dignité de la fonction parlementaire.
A l’heure où, en France, les députés sont dénigrés par la population, acquise dans une très large majorité, au mouvement des gilets jaunes, l’affaire fait tâche.
Fin octobre, un humoriste, animateur de radio, Cauet avait proposé, sur Twitter, à la députée du groupe de Jean-Luc Mélenchon de relever un défi : celui de « caser » dans l’hémicycle le mot « bolos » (signifiant en argot « nul », « ringard »).
Pari relevé par Danièle Obono, l’élue d’Ile-de-France d’origine gabonaise, le mercredi 19 décembre. Profitant d’une question adressée au Premier ministre, Édouard Philippe, celle-ci à placer le mot « bolos ». « Arrêtez de prendre les gens pour des bolos ! Essayez de ne pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Quand allez-vous enfin faire contribuer ces riches qui nous coûtent à nous et à la planète, bien trop cher ? »
Des propos qui ont suscité la consternation des Français. « On est député pas pour faire des paris ou rigoler avec des humoristes. » « Elle ferait mieux de travailler plutôt que de se livrer à ce genre d’enfantillage », pouvait-on lire aussitôt sur les réseaux sociaux.
Pas de quoi certainement relever la côte de La France Insoumise en forte baisse sur les sondages. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon est réputé pour ses coups d’éclat mais également pour ces idées à l’emporte pièce et sa propension à pratiquer le deux poids deux mesures. LFI se montre critique à l’égard du Gabon et encense en même temps le… Venezuela, Jean-Luc Mélenchon ne tarissant pas d’éloges à l’égard de feu Hugo Chavez et de son successeur Manuel Maduros dont le régime est l’un des plus autoritaires en Amérique latine.
Voir la vidéo de l’intervention controversée de Danièle Obono :
