[Urgent] Au Gabon, 48 heures après avoir été demandé par Ali Bongo, un nouveau gouvernement surprise de 29 membres a été nommé

Le secrétaire général de la présidence gabonaise, Jean-Yves Teale, a annoncé ce soir la composition du nouveau gouvernement © DR

Le nouveau gouvernement, toujours dirigé par le premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, mais complètement remanié avec des périmètres ministériels redessinés, compte moins de trente membres. Une grande première dans le pays. Parmi les nouveaux entrants, on note de vraies surprises, à l’instar du grand défenseur de l’Environnement, Lee White, nommé au ministère des Forêts. Une conséquence sans doute du Kevazingogate.

Lors de son discours samedi 8 juin, Ali Bongo avait promis une rupture. En voici une première preuve.

48 heures après que le chef de l’Etat gabonais a demandé la formation d’un nouveau gouvernement resserré avec des personnalités compétentes et intègres, Julien Nkoghe Bekalé s’est exécuté.

La nouvelle équipe gouvernementale compte 29 membres, premier ministre compris, et un seul ministre d’Etat, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, ministre de l’Intérieur et de la Justice.

L’ex-ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, devient ministre de la décentralisation. Exit en revanche l’ex-ministre de la Justice.

Alain-Claude Bilie-By-Nze, l’un des piliers de la vie politique gabonaise, devient ministre des Affaires étrangères. Il est remplacé dans ses fonctions précédentes, au ministère des Sports et la Culture, par le très en vue Franck Nguema, recruté en janvier dernier dans les rangs de l’opposition.

Rose Christiane Ossouka Raponda, nommée ministre de la Défense en janvier dernier également, conserve son maroquin.

Biendi Maganga Moussavou, le fils du vice-président limogé suite à l’éclatement du Kevazingogate, conserve son portefeuille de ministre de l’Agriculture.

Mais la nomination la plus marquante est sans doute celle de Lee White au poste de ministre de la Forêt, de la mer et de l’Environnement. Ce grand défenseur de la nature, scientifique de formation qui jouit d’une solide réputation dans le monde des ONG, prendra ses fonctions suite au scandale du Kevazingogate qui a coûté leurs postes au vice-président et au ministre des Eaux et Forêts précédents.