Un concours avec une récompense de 500 millions FCFA pour l’arrondissement le plus propre : le Gabon innove pour lutter contre l’insalubrité

Le Gabon veut en finir avec l'insalubrité dans les rues de ses grandes villes © DR

Excédé par l’état d’insalubrité dans plusieurs localités du pays, le président Ali Bongo Ondimba a instruit le gouvernement de lancer sans délai le « Concours national de l’arrondissement le plus propre ». Le Premier ministre en a fait l’annonce lundi 12 septembre, sans en détailler pour l’heure les modalités. Elle a précisé toutefois que l’arrondissement le plus propre recevra une enveloppe de 500 millions de francs CFA en récompense.

« Ce concours aura lieu à Libreville, capitale du Gabon, et dans les neuf capitales provinciales. Les modalités d’organisation de cette compétition seront précisées dans les prochaines semaines. L’Arrondissement le plus propre sera primé d’une enveloppe de 500 millions de FCFA, pour la gestion de la salubrité dans sa localité », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda dans son allocution radio-télévisée lundi 12 septembre.

À travers cette initiative, qui est une véritable innovation en termes d’action publique, le Gabon cherche à inciter les arrondissements à lutter contre l’insalubrité dans leur localité alors que la situation tarde à s’améliorer. Selon les autorités, l’état d’insalubrité est « persistant et croissant » dans le Grand Libreville et d’autres provinces du pays.

« Il n’y a pas l’État d’un côté, de l’autre la Société »

« À travers cette décision, le président de la République envoie le signal que la propreté est importante et qu’elle est l’affaire de tous. Comme il l’a dit dans son discours à l’occasion de la fête de l’Indépendance, il n’y a pas l’État d’un côté, de l’autre la Société. Nous sommes tous dans le même bateau. Quels que soient les moyens mis à disposition par l’État, si les citoyens ne font pas preuve de responsabilité et de civisme, les rues seront toujours sales. Chacun doit donc s’impliquer, y mettre du sien, pour le bien de tous. C’est une forme de patriotisme », commente-t-on du côté de la présidence de la République.