Le général Mahamat Idriss Déby, chef du Conseil militaire de transition (CMT) instauré mardi après la mort de son père, a vu son rôle confirmé par la Charte de transition publiée mercredi matin sur le site de la Présidence.
Le Conseil militaire de transition (CMT) instauré mardi après la mort d’Idriss Déby Itno va prendre les commandes du pouvoir pendant une période de transition de 18 mois avant des « élections libres et démocratiques ». C’est le fils d’Idriss Déby, le général Mahamat Idriss Déby qui va occuper les fonctions de Président de la République pendant cette période, selon une Charte de la Transition publiée mercredi sur le site de la présidence.
La Charte de Transition abroge la précédente Constitution et sera exécutée comme « loi fondamentale de la République », selon les termes du document. L’Assemblée nationale a été dissoute.
Mahamat Idriss Déby, général de corps d’armée âgé de 37 ans est également « le chef suprême des Armées » aura les pleins pouvoirs. Il va présider « le conseil militaire de transition, le conseil des ministres, les conseils et comités supérieurs de défense nationale ». C’est lui qui promulgue les lois adoptées par les 69 membres du conseil national de transition, nommés (et éventuellement révoqués) directement par lui. Le Conseil militaire de transition a assuré vouloir « garantir l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, le respect des traités et accords internationaux », a annoncé l’armée.
Les obsèques nationales d’Idriss Déby Itno, mort à 68 ans auront lieu vendredi à N’Djamena en présence de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement. Le régime d’Idriss Déby était considéré par les Occidentaux, en particulier la France, l’ancienne puissance coloniale, comme un partenaire essentiel dans la guerre contre les djihadistes au Sahel. Le Tchad, enclavé entre des Etats faillis tels que Libye, Soudan et Centrafrique, est un contributeur de poids en soldats et armements dans ce conflit.
La France « perd un ami courageux », a annoncé l’Elysée dans un communiqué, soulignant l’importance d’une « transition pacifique » et son « ferme attachement à la stabilité et à l’intégrité territoriale » du Tchad.
(Avec AFP)