Sommet extraordinaire de la CEEAC : « Warm up » à Libreville

A la veille d'un sommet extraordinaire de la CEEAC le 18 décembre prochain à Libreville, Ali Bongo Ondimba a reçu ce jeudi au Palais du Bord de mer le secrétaire général de cette organisation sous-régionale Ahmad Allam-Mi @ DR

Ce jeudi 12 décembre, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a reçu le secrétaire général de cette organisation sous-régionale dont le numéro un gabonais est le président en exercice. Objectif : caler les dernières modalités du Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, qui se déroulera le 18 décembre prochain à Libreville, à l’issue duquel des réformes institutionnelles inédites seront adoptées.

« En prélude du Sommet extraordinaire de la CEEAC, j’ai reçu son secrétaire général, Ahmad Allam-Mi. Pour garantir paix & prospérité en Afrique Centrale, davantage d’intégration est nécessaire. D’où l’impératif de proposer des réformes ambitieuses sur le plan institutionnel, économique et sécuritaire », a déclaré sur Twitter et Facebook Ali Bongo Ondimba.

Il s’agissait pour le chef d’Etat gabonais de caler les dernières modalités d’un Sommet de l’organisation sous-régional qui, à tous égards, s’annonce « extraordinaire », au sens premier du terme. Un signe ne trompe pas : pas un des chefs d’Etat de la sous-région de manquera à l’appel.

Et pour cause, le sommet du 18 décembre est tout sauf anodin. D’abord, il marquera le grand retour d’Ali Bongo Ondimba sur la scène internationale après plus d’un an, le temps pour lui d’effacer l’essentiel des séquelles d’un AVC survenu le 24 octobre 2018.

Ensuite, ce sommet constitue l’épilogue d’un processus amorcé en 2015 à N’Djamena (Tchad) lors d’un autre sommet au cours duquel les leaders de la CEEAC avaient manifesté leur ambition de réformer en profondeur cette organisation, réputée pour ses lourdeurs administratives. Ils avaient alors mandaté leur homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, pour mener à bien cette tâche.

Une petite révolution à l’échelle de l’Afrique centrale

La grand-messe du 18 décembre prochain a ainsi vocation à entériner plusieurs projets de textes relatifs notamment au cadre organique de la CEEAC. L’institution sous-régionale devrait être désormais dotée d’une commission en lieu et place d’un secrétariat général. Ses pouvoirs seront plus étendus, faisant d’elle une entité proactive. Les chefs d’État plancheront également sur le règlement financier, le statut des personnels et l’insertion du Copax au sein de l’architecture institutionnelle de la CEEAC.

Pour l’Afrique centrale, qui continue d’accuser un retard en termes d’intégration par rapport à d’autres ensembles sous-régionaux (EAC, SADC, CEDEAO…) perçus comme plus dynamiques, il s’agit ni plus ni moins d’une petite révolution.