Sommet de la francophonie à Erevan : nouveau tête-à-tête « chaleureux » entre Ali Bongo et Emmanuel Macron

Ali Bongo et Emmanuel Macron en pleine discussion en marge du XVIIème sommet de la francophonie vendredi 12 octobre à Erevan © DCP

Les chefs d’Etat gabonais et français, qui soutenaient tous deux la candidature de Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’OIF, se sont retrouvés à l’occasion du XVIIème sommet de la francophonie en Arménie. Depuis un an, les deux hommes ont pris l’habitude de se parler régulièrement. Entre eux, l’entente est plus que cordiale. 

Ils ne se quittent presque plus. C’est désormais un rituel. A chaque sommet international où ils se retrouvent, ils prennent la peine d’échanger souvent longuement. Entre Ali Bongo Ondimba et Emmanuel Macron, le courant passe manifestement.

Ce vendredi 12 octobre, les deux chefs d’Etat se sont retrouvés à Erevan à l’occasion du XVIIème sommet de la francophonie pour un échange en tête-à-tête qualifié de « chaleureux » par leur entourage respectif. Tous deux soutenaient la candidature de Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie. Sans surprise, celle-ci a été désignée à ce poste en remplacement de la SG sortante, Michaëlle Jean.

Mais là n’est pas le seul point d’accord, loin de là, entre Ali Bongo et Emmanuel Macron, qui se sont vus à quatre reprises au moins depuis un an (à New-York, Paris, New Delhi, Nouakchott), sans compter les échanges téléphoniques. « Ils partagent la même vision sur de nombreuses questions », fait valoir une source française, qui cite à brûle pourpoint les questions d’environnement, de sécurité ou encore la manière d’aborder au XXIème siècle les relations entre l’Afrique et l’Europe. A cela s’ajoute des passions communes, comme « le football et l’Histoire », indique une autre source.

Ali Bongo à Paris en novembre

Si les relations interpersonnelles entre les deux présidents sont bonnes, celles-ci ne sont pas pour autant dénuées d’arrières-pensées tactiques. « La France s’inquiète du fait de voir le Gabon être de plus en plus courtisé par les puissances émergentes comme la Chine, l’Inde, la Russie ou encore la Turquie. Par ailleurs, le Gabon jouit d’une stabilité loin d’être la norme en Afrique centrale. La diplomatie gabonaise, très active, est du coup très recherchée dans le règlement des problématiques sous-régionales. Et Dieu sait s’il y en a ! », s’exclame un haut-diplomate passé par Libreville et toujours en poste dans la sous-région, qui précise que Paris ne peut pas toujours passé par le biais de Kigali, quand bien même Paul Kagamé, le président rwandais, préside actuellement l’Union africaine (UA).

Emmanuel Macron et Ali Bongo Ondimba ne tarderont pas à se retrouver. Le premier a invité le second à participer à Paris aux commémorations du centenaire de l’armistice de la Première guerre mondiale (le 11 novembre), ainsi qu’au Forum sur la paix (du 11 au 13 novembre). Décidément, entre les présidents gabonais et français, l’entente est plus que cordiale.