Sommet CEEAC sur le Tchad : « Le Gabon ne ménagera aucun effort pour concourir à une transition apaisée »

Les dirigeants de la CEEAC mardi 25 octobre 2022 à Kinshasa © Facebook/RCOR

Cinq jours après les manifestations qui ont fait au moins 50 morts et 300 blessés au Tchad, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a tenu un sommet extraordinaire sur le sujet mardi 25 octobre à Kinshasa. Le Gabon y était representé par le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.

« Ce 25 octobre 2022 à Kinshasa, j’ai représenté le Président de la République Ali Bongo Ondimba (en visite au même moment aux Emirats Arabes Unis, NDLR) lors de la 2ème session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC consacrée à la situation politique au Tchad », a indiqué Rose Christiane Ossouka Raponda sur sa page Facebook.

« Le Gabon, qui est également membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, ne ménagera aucun effort pour concourir à une transition apaisée », a précisé le premier ministre, soulignant qu’« il en va de l’intérêt du Peuple tchadien comme de l’ensemble des pays de la sous-région. »

Lors de ce sommet, les dirigeants présents (dont 3 chefs d’Etat) ont témoigné leur solidarité vis-à-vis du peuple tchadien. Ils ont observé une minute de silence en mémoire des personnes décédées lors des manifestations la semaine dernière. Sans viser spécifiquement un acteur, ils ont condamné le recours à la violence à des fins politiques.

L’organisation dit vouloir jouer un rôle important pendant cette période de transition de deux ans. Ainsi, Félix Tshisekedi a été désigné facilitateur. Il aura pour mission de recréer la confiance entre différentes parties au conflit. Il sera appuyé dans son rôle par deux personnalités, dont le ministre congolais de l’Intégration régionale et le président de la commission de la CEEAC, l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo. Ces deux derniers sont officiellement désignés envoyés spéciaux du facilitateur.

La CEEAC estime que ce n’est pas le moment d’isoler le Tchad. Elle demande même à l’ONU et à l’Union africaine de renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique au processus de transition dans ce pays.