Alors que le nombre de cas positifs au Covid-19 baisse tendanciellement depuis près d’un mois, le gouvernement gabonais a, ce mardi 30 juin, pris une série de mesures en vue d’alléger les dispositions très strictes prises en mars et avril derniers afin de freiner la propagation de l’épidémie. Parmi elles, figure la question des frontières terrestres, aériennes et maritimes.
On s’en souvient. La fermeture des frontières a été parmi les premières mesures prises au tout début de l’épidémie de Covid-19. Dès le mois de mars, le Gabon avait pris une série de mesures pour boucler l’accès à son territoire.
Une décision judicieuse qui, selon les experts, lui a permis de limiter le nombre de « cas importés » et de ralentir sensiblement la vitesse de circulation de l’épidémie, notamment de Libreville, la capitale, vers les provinces à l’intérieur du pays.
Quatre mois plus tard ou presque, l’épidémie ayant amorcé, toujours selon les experts, sa décrue, le Gabon s’est penché sur la question de la réouverture de ses frontières.
Finalement, le gouvernement a arrêté ce mardi 30 juin la décision suivante :
- les frontières aériennes rouvrent ;
- en revanche, les frontières terrestres et maritimes restent pour l’heure fermées pour les passagers ; les marchandises, en revanche, peuvent continuer à circuler.
Des décisions motivées par le principe de précaution, la pandémie de Covid-19 étant encore effective en Afrique centrale comme ailleurs dans le monde.
Pandémie pour laquelle le Gabon est considéré en matière de riposte par les institutions internationales (ONU, OMS, etc.) comme l’un des meilleurs élèves en Afrique. Il est le pays qui teste le plus sa population par tête d’habitant, affiche l’un des taux de guérison le plus élevé et l’un des taux de létalité le plus bas du continent.
Le Gabon amorce ainsi un déconfinement progressif. La stratégie du gouvernement est d’entamer la relance économique tout en appliquant le principe de précaution en matière sanitaire afin de parer à tout éventuel retournement de tendance. D’où l’approche incrémentale retenue notamment en matière de réouverture des frontières.
