Sa « mission accomplie » à la tête de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba transmet le témoin

Ali Bongo a transmis le témoin à Denis Sassou Nguesso à la tête de la CEEAC ce vendredi 27 novembre 2020 à Libreville © DR

Le chef de l’Etat gabonais a présidé le 18ème sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, son dernier en tant que président en exercice au terme de cinq années de mandat bien remplies. Il aura réussi l’exploit de mener à bien la grande réforme institutionnelle de cette organisation, encalminée durant deux décennies. 

Une pluie d’applaudissements.

C’est ce qu’a récolté Ali Bongo Ondimba à l’issue de son discours prononcé lors du 18ème sommet ordinaire de la CEEAC, son dernier en tant que président en exercice.

Pour l’occasion, cinq chefs d’Etat ont fait le déplacement ; quatre autres se sont faits représentés à haut-niveau (lire notre article).

« Ali Bongo Ondimba est sans doute le dirigeant qui aura le plus fortement marqué l’Histoire de la CEEAC », a déclaré le président burundais, Évariste Ndayishimiye, dont s’était la première apparition parmi ses pairs d’Afrique centrale.

« C’est avec le sentiment du devoir accompli que je transmets le témoin », a déclaré le numéro un gabonais.

Il faut dire que celui-ci a réussi l’exploit de mener à bien une importante réforme institutionnelle, bloquée depuis près de deux décennies. Cette réforme, entérinée en décembre dernier et qui a commencé à entrer en vigueur cette année, modifie profondément l’architecture institutionnelle de l’organisation sous-régionale, préalable à davantage d’intégration, en particulier sur le plan économique. Une nécessité pour bénéficier de la fameuse taille critique et de l’effet d’échelle tant recherché par les investisseurs.

A la tête de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba a passé la main à son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, auquel il a souhaité « plein succès ». Pour autant, il ne compte pas lever le pied sur le plan diplomatique. Le chef de l’Etat gabonais va en particulier commencé à préparer très activement la prochaine COP, qui marquera le grand retour des Etats-Unis dans les accords de Paris. C’est en effet le Gabon, l’un des moteurs du continent en matière de défense de l’environnement, qui a été choisi pour présider le groupe des négociateurs africains.