Le Gabon commence à rapatrier ce lundi 11 mai quelque 1 200 de ses ressortissants bloqués à l’étranger en raison de la fermeture des frontières consécutive à la pandémie de Covid-19. Afin d’éviter que ces revenants présentent un risque pour la population, des mesures draconiennes ont été prises.
Près de 1 200 ressortissants répartis sur 23 pays à travers le monde vont être rapatriés, a indiqué ce dimanche le ministère des Affaires étrangères par voie de communiqué. Le plan de rapatriement, confectionné avec le concours de l’Agence nationale de l’aviation civile du Gabon (Anac), s’effectuera sur 10 jours selon un programme qui sera communiqué progressivement.
« D’ores et déjà nous pouvons annoncer le début du rapatriement les 11, 12 et 13 mai 2020 », souligne le ministère des Affaires étrangères. Selon le planning, le lundi 11 mai 32 personnes bloquées à Douala regagneront Libreville ; le mardi 12 mai 48 personnes bloquées à Yaoundé regagneront Libreville tandis que 36 personnes bloquées à Kinshasa, Brazzaville et Pointe-Noire seront-elles aussi de retour à Libreville. Le mercredi 13 mai 63 personnes partiront d’Abidjan pour Libreville 63. Soit un total de 179 personnes pour cette première phase. « Il est à préciser que seules les personnes préalablement inscrites et enregistrées auprès des ambassades pourront voyager », précise le communiqué.
Toutes les précautions ont été prises
Pas question pour autant de faire courir le moindre risque à la population. « En Chine, l’épidémie semblait avoir été vaincue mais est repartie après que des Chinois sont rentrés au pays. On appelle cela des cas importés », explique un officiel.
Instruites par l’expérience chinoise, les autorités gabonaises ont donc prévu un protocole très strict afin de préserver la santé publique. « Tous les ressortissants rapatriés seront testés et placés en isolement durant 24 heures à l’hôtel, le temps d’avoir les résultats », renseigne une source sanitaire. « S’ils sont négatifs, ils pourront rejoindre leur famille. S’ils sont positifs, ils seront pris en charge dans le cadre de notre protocole habituel qui est désormais bien rôdé », complète-il, assurant qu’« il n’y a donc aucune inquiétude à avoir ».
