Retour à l’équilibre des comptes publics au Gabon : le Mouvement priorités citoyennes soutient les mesures prises par le gouvernement

Guilou Bitsutsu Gielessen, le président du Mouvement priorités citoyennes (MPC) © facebook.com/guilou.bitsutsugielessen

Guilou Bitsutsu Gielessen, le président du Mouvement priorités citoyennes (MPC), a salué les mesures de retour à l’équilibre budgétaire prises par le gouvernement, les qualifiant de « courageuses, d’inédites et de nécessaires pour le développement du Gabon » dans une déclaration faite le 11 juillet au siège du mouvement à Akanda.

Pour le gouvernement gabonais engagé dans une réforme sans précédent de réduction du train de vie de l’Etat et d’assainissement de ses finances publiques, ce soutien est important. Les mesures d’économies budgétaires prises par le gouvernement lors des deux derniers conseil des ministres des 21 et 29 juin derniers sont, pour Guilou Bitsutsu Gielessen, le président du Mouvement priorités citoyennes (MPC), « une occasion inouïe de transformer en profondeur le système de dépenses publiques et de faire des réformes structurelles du système économique gabonais ».

Ce mouvement citoyen a tout particulièrement affiché son soutien à la mesure visant à réduire la masse salariale dans la fonction publique, espérant qu’il s’agit-là d’un premier pas vers une refonte plus large du fichier des fonctionnaires. « La fonction publique doit cesser d’être une usine à fabriquer des milliardaires ou encore le dépotoir de pantouflards qui n’apportent rien à la communauté nationale en termes de valeur ajoutée », a déclaré sans détour le président de ce mouvement citoyen.

Dans sa déclaration, ce dernier a par ailleurs alerté sur « l’explosion alarmante des effectifs au sein de la fonction publique », demandant au gouvernement d’être plus vigilant à ce sujet. « Nous avons au Gabon 55 fonctionnaires pour 1000 habitants, quand au Cameroun voisin, ils ont 12 fonctionnaire pour 1000 habitants. Cet écart est incompréhensible », s’insurge M. Bitsutsu Gielessen, qui rappelle que cette situation pèse très lourdement sur les finances publiques du pays. La masse salariale dans la fonction publique au Gabon s’élevait en effet en 2017 à 710 milliards francs CFA et absorbait ainsi 59 % des recettes fiscales, alors que le ratio BEAC autorisé est de 35 %. Une situation intenable à terme, rappelle-t-il.

S’il soutient les mesures prises par le gouvernement pour permettre un retour rapide à l’équilibre des comptes publiques, le Mouvement priorités citoyennes souhaitent aller plus loin, compte tenu de la situation. Il recommande ainsi la prise de mesures complémentaires, telles qu’un moratoire de trois ans sur l’achat des véhicules de fonction, l’achat oula mise en service d’un nouveau logiciel pour gérer la paie des fonctionnaires, etc. Ces mesures devront, selon lui, être lissées dans le temps afin ne pas susciter de blocages ou des réticences de la part des syndicats dont beaucoup, selon lui, sont dans la défense d’intérêts corporatistes au détriment de l’intérêt général.